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Titre du blog : Sureda fa temps
Auteur : mary66
Date de création : 11-05-2008
 
posté le 30-06-2008 à 10:22:48

Mon village : "SOREDE"

Sorède vu du clocher Imaginez un petit village blotti dans la verdure que traverse une rivière "Le Tassio", un beau clocher tout en pierres, un ancien château seigneurial, des rues étroites, des lotissements , que dire encore ?

C'est mon village, le village où je suis née, où j'ai grandi et où je mourrai un jour, c'est le village que j'aime et où il fait bon vivre. Pour vous le présenter, j'ai choisi un poème de Jérôme Margail, il y parle un peu de son histoire et de son riche passé. Village entre deux vallées, entre deux rivières, sous la protection du château d'Ultréra et de ses seigneurs.

 

 

 

MON  VILLAGE

 

Enfant qui lit ces lignes, daigne les méditer,

Et tu verras plus tard, au caprice des temps,

Comment tu aimeras le coin où tu es né,

Tu viendras y dormir à la fin de tes ans.

 

Sa venue en ce monde entre les deux vallées,

 L'une celle de forges, l'autre de Saint Martin,

Il vit son premier jour près de roches escarpées,

Que domine Ultréra où vit un suzerain.

 

Il était bien fragile, et n'aurait survécu,

Ce fut une bataille qui l'aida à grandir,

Le destin l'adopta, plus tard il fut connu

Et il devint Sorède, ses patrons deux martyrs.

 

L'histoire fait connaître bien des choses aussi,

D'illustres personnages y dictèrent leurs lois ;

Les Castelnou, les Blan, les Pines, les devi,

Et la famille d'Oms et les seigneurs de Foix.

 

Oui, il vécut prospère aux siècles écoulés,

Et nous voyons encore, vestiges d'autres temps,

Des forges catalanes, des mines abandonnées,

On travaillait le fer, ouvrage de titan.

 

On y cuisait la chaux, dans des fours primitifs,

On conservait la glace dans d'immenses puisards,

Mais le progrès détruit comme le frêle esquif

que la tempête engloutit dans l'orage du soir.

 

Une rivière agreste te traverse village

Son travail aujourd'hui minime c'est certain

Autrefois bien captée elle avait son ouvrage

Faisant tourner les meules des antiques moulins.

 

Sorède fit son pain du froment de ses terres,

L'olivier lui donna son huile renommée,

Ses vignes étagées avant étaient prospères,

Lui donnant un nectar des Dieux appréciés.

 

Mais l'arbre qui donna au village son nom,

Pour le bonheur de tous eut un geste très beau,

Sacrifiant sa peau, on en fit des bouchons,

Il fit sortir des gland au bout de ses rameaux.

 

Tout près de ses maisons, d'autres arbres poussèrent

Mais ceux ci débités devinrent des fouets,

Un métier étant né, des chantiers se créèrent,

Voilà ce qu'apporta le gris micocoulier.

 

Je ne puis dire bien sur tout ce que fut Sorède,

Car comme tout village figure de l'humain,

Il vécut et vivra dans des joies et des peines

Gardant tous ses secrets dans son coeur en écrin.

 

Mais quand le jour viendra du dernier crépuscule,

Je veux que tu me prennes pour une éternité,

Dans ton sol sorédien, une croix minuscule,

Pour dormir dans ton sein, mon voeu sera comblé.

 

Jérôme Margail

 

 

clocher de Sorède