VEF Blog

Titre du blog : Sureda fa temps
Auteur : mary66
Date de création : 11-05-2008
 
posté le 27-08-2008 à 17:56:30

PAUVRE BOURREAU

Puisque j'ai commencé à vous parler de bourreaux, je vais continuer sur la même lancée, ceci est une histoire vraie que Jérome Margail avait recueillie et notée dans ses cahiers. Âmes sensibles, s'abstenir....

 

"Il y eut souvent des exécutions contrariées par la population. Les choses allèrent un jour jusqu'à soulever une émeute et à faire massacrer le bourreau. Il y avait deux condamnés à mort à Perpignan et on allait les pendre sur l'esplanade. Le premier était déserteur du régiment de la couronne, l'autre Jean A... un jeune homme de 23 ans originaire de Villelongue dels Monts accusé de vol d'une jument et de plusieurs vaches avait encouru la peine capitale à cause de la fréquence de ses crimes.

Le soldat fut  mis le premier à la potence mais la corde se rompit et il tomba à demi mort sur le sol, et les officiers commandant le piquet le firent achever à coups de fusils. Dès ce moment l'agitation gagna la foule prise de pitié, surexcitée par le bruit des décharges.

Quand le bourreau exécuta la seconde victime,  la foule l'accusa d'avoir pendu aven inhumanité. Au moment ou il descendait du gibet, on l'entoura en le bousculant, les gamins acharnés commencèrent à jeter des pierres, l'animation gagna tous les spectateurs. Les soldats de la couronne, piqués d'avoir été obligés d'achever l'ouvrage de l'exécuteur, avec ce penchant à l'émeute qui caractérisait le troupier français du XVIIIè siècle se jettent dans la bagarre en dégainant.

Sous les huées, sous les coups de bâtons, de plat de sabre, de baïonnette, le bourreau s'enfuit jusqu'à sa maison au fond de l'esplanade. On l'y rechasse, on enfonce la porte et le misérable épouvanté reprend sa course toujours poursuivi. Arrivé à la rue d'en Calce, épuisé, perdant tout son sang, il tombe raide mort, laissant un exemple caractéristique de l'antipathie publique contre le dernier des métiers infâme, celui d'exécuteur des hautes oeuvres.

Ce bourreau s'appelait Simon Grio, il fut enterré à Saint Jacques le 28 mai 1724. "

 

TRiste fin pour un bourreau, vous ne trouvez pas ?   

 

Commentaires

flu games12 le 30-06-2012 à 07:49:33
western side air jordan 4 cement air jordan 4 white cement jordan 13 playoffs flu game 12 showmanship. This is really well before the purple flint 13s velvet string is used to tidy up buy air jordan 4 the line, Vendor.
tessyhen le 27-08-2008 à 22:06:51
Pas de commentaires pour cette triste histoire.

Marie, s'il te plait, reviens vers des récits plus guais, de belles histoires sur ta région comme tu sais si bien les raconter.