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Titre du blog : Sureda fa temps
Auteur : mary66
Date de création : 11-05-2008
 
posté le 07-09-2008 à 16:17:04

LE VOEU A SAINT FERREOL DE LA PAVA.....

Tout comme mon père mon grand père paternel Jacques Margail était un sacré conteur. Il nous racontait des histoires qui s'étaient passées lorsqu'il était jeune, les blagues qu'il faisait, comment il vivait , les personnages qui l'avaient marqué.....la guerre de 14-18....

Mon père avait copié quelques unes de ces histoires que je vous raconterai bien sur , aujourd'hui je vais vous raconter le voeu à Saint Férréol de la Pave, elle débute mal mais vous verrez elle se termine bien.

Je revois encore mon "pépé" quand il nous la racontait, joignant le geste à la parole, et bien sûr il en rajoutait toujours un peu, nous l'écoutions en silence, buvant ses paroles, heureux....Chuttt!! écoutez..

 

jacques Margail au centre avec la casquette, mon père à gauche et un oncle à droite

"Lorsque je fus en âge de fréquenter l'école, ma mère me confia à mon frère de trois ans mon aîné pour me faire connaître ce qui est pour l'enfant son premier travail dans la vie. Ce fut pour moi une grand jour et mes premiers pas vers l'inconnu, une révélation agréable en même temps que je découvrais...Il faut dire aussi que j'étais habitué à vivre seul, dans un mas que nous habitions.

Mon adaptation se fit très vite et aussi bien avec mes camarades qui, chose remarquable le furent plus tard dans ma jeunesse comme dans ma vie d'homme.

L'école avait pour moi une certaine attirance et je me débrouillais assez bien, ce qui eut comme résultat que à dix ans je me trouvais avec des élèves bien plus âges que moi.

Pourtant le destin voulut que ce qui va suivre mit un arrêt définitif à mon instruction . Nous avions à l'époque un directeur d'école qui était remarquablement doué pour inculquer dans nos jeunes cerveaux une bonne instruction mais il avait aussi des moments de colère inexplicables et de ce fait devenait brutal. Les coups de règle et les taloches étaient monnaie courante mais il ajoutait souvent des coups de pieds et de poings.

écolier de Sorède en 1916 bien aprés mon grand père.

Ce fut ainsi qu'un jour il assouvit sa colère sur moi , après une volée de coups de règles, je tombais dans le passage qui sépare les pupitres, sa fureur redoubla cette fois avec ses pieds. Il me laissa dans un tel état qu'on fut obligé de me porter à la maison où ma pauvre mère me reçut dans le désespoir qu'on devine. Je dus garder le lit pendant quelques jours et à partir de ce moment je fus un révolté contre l"école.

Mon père étant décédé, l'incident passa dans une indifférence complète pour ceux qui en furent les témoins.

Tous ces coups reçus, firent de moi un grand malade, je ne pouvais plus rester debout, cela dura plus d'un an. Mes camarade ne m'ayant pas oublié, tous les jeudis et les dimanches, venaient me rendre visite et me promenaient sur ma voiture d'infirme, ceci était pour moi ma seule distraction.

Cependant, un jour ma mère décida sous l' influence de certaines personnes de me porter à Saint Ferréol de la Pave que l'on vénérait pour les guérisons des rhumatismes et autre maladies des articulations.

Cela ne pouvait mieux tomber car nous avions de la famille de ma mère qui habitait ce lieu de la Pave, ainsi ce serait l'occasion pour leur rendre visite.

Comme pour accéder en ce lieu de Saint Ferréol le chemin était impraticable par voiture on se mit d'accord avec les voisins du mas qui nous prêtèrent un petit âne assez docile avec un genre de cacolet pour me placer de façon confortable pour ce pèlerinage.

Nous voici donc partis, moi dans le cacolet,conduisant l'âne gris, mon frère qui tout fier tenait la longe à la façon des "traginers" (muletiers), ma mère, endimanchée venait derrière avec un panier sous le bras portant quelques friandises pour mes petits cousins de la Pave.Bien entendu, nous avions plutôt l'air d'un tableau représentant la fuite en Egypte de la Sainte Famille.

Tout se passa très bien pour le voyage (aller), quelque peu secoué dans les sentiers rocailleux avant l'arrivée au but de notre mission, il n'en fut pas de même pour notre retour, n'anticipons pas.

 

(à suivre)

    

 

 

 

Commentaires

freedo le 07-10-2008 à 19:49:32
bon voila! asser de commentaire!


marine