"Nous voici donc maintenant aux dernières semaines de la guerre. Les Allemand étaient bousculés partout par les armées alliées et malgré cela le village vivait dans cette peur des mauvaises nouvelles en l'occurrence la dépêche annonçant la mort d'un enfant de Sorède. Le dernier fut le pauvre Jean Barrère.
Le 11 novembre 1918, enfin fut le jour de la fin de ce vrai et terrible cauchemar et la joie et les larmes marquèrent cette grande et inoubliable journée. " LA GUERRE ETAIT TERMINEE".Il a suffi du mémorable cessez le feu que fit retentir sur le champs de bataille le caporal clairon Sellier pour que revienne dans les esprits une paix tant désirée.
A Sorède déjà le matin de bonne heure, personne ne travaillait et ce fut vers midi que la grande nouvelle arriva par un message officiel.
Les cloches de notre église se mirent à carillonner, c'était le seul moyen à l'époque pour annoncer la bonne nouvelle car depuis quatre ans, elle ne sonnaient que le glas. Sûrement que de mémoire de cloche, jamais elles n'avaient chanté aussi longtemps car ce fut à la nuit tombante qu'elles s'arrêtèrent. Les sonneurs qui se remplaçaient étaient Monsieur Parayre dit (Poupoun) et Monsieur Paré Gaudérique, forgeron sur la place.
Quant à nous, les jeunes, nous avions fait l'escalade sur le toit de l'église pour montrer notre joie, ce jour là tout était permi. Réflexion faite, aujourd'hui ce fut un vrai miracle si aucun d'entre nous ne tomba de cette grande hauteur.
Pour marquer cette journée il y eut deux naissances à Sorède : un garçon que l'on prénomma Martin et une fille à qui on donna le prénom de Victoire.
Le soir , Monsieur Miquel, nous lut entre les deux café "Vignes" et "Faille" une édition spéciale du journal "L'indépendant" qui relatait les évènement de cette signature entre vainqueurs et vaincus.
La journée se termina par un petit discours de Monsieur Massot , maire du village et un tour de ville avec les chants de "La Madelon" et "Quand on vient en permission".
La guerre était finie et on s'était juré que ce serait la dernière, que jamais plus chose pareille n'arriverait, vraiment nous étions de très mauvais prophètes."
Oui, en effet c'était mal connaître les hommes, 20 ans plus tard, on remettait ça.
Je ne connais pas l'auteur de ce petit poème que j'ai trouvé sur internet...je l'ai trouvé intéressant.
La guerre aura-t-elle enfin
Assez provoqué de souffrances et de misères,
Assez tué d'hommes'
Pour qu'à leur tour les hommes aient l'intelligence
Et la volonté de tuer la guerre ...
Commentaires
c notre eglise elle et belle non ???
moi je ledore !!!
Des articles très intéressants, une histoire à parcourir.....
Jakin,