Sureda fa temps

Des histoires de Sorede dans les pyrénées orientales...

le 01-09-2008 14:07

LA FONT DEL BISBE - (La fontaine de l'Evèque)

 

Nous sommes en l'an de grâce 1285, le roi de France Phi lippe le Hardi occupe avec son armée notre petit coin d'Albères afin de se rendre en Espagne lors de la croisade contre le roi d'Aragon.

En fait c'est une guerre de conquête au nom de son petit fils Charles, contre Pierre de Grand, Comte-roi de Catalogne-Aragon.

chemin de la Font del Bisbe

Sorède et tout le Roussillon faisaient partie alors du royaume de Majorque (1273-1349) dont le souverain, Jaume de Mallorca, frère de Pierre était l'allié des Français et de Rome. Ses terres toutefois furent mises à feu et à sang, la cathédrale d'Elne incendiée et sa population martyrisée.(Propos recueillis de M Vails)

 

la font del bisbe

Revenons à notre fontaine, le Cardinal Cholet avait été désigné par le pape Martin IV pour accompagner l'armée française.

Le roi se trouvant à Laroque des Albères, reçu par le seigneur, le cardinal allait se promener vers l'église de la "Coberte" (1ère église du village)  et pendant ces quelques jours de repos, il descendait vers une fontaine pour y méditer à l'ombre des chênes lièges.

mais non c’est pas l’évêque, c’es moi.

Ce fait du marquer la mémoire des habitants du village de "Sureda" car on appela désormais la fontaine "La font des Bisbe" (Fontaine de l'évêque) nom qu'elle a conservé jusqu'à nos jours, plus de 700 ans après.

joli coin de notre village, tout près de la rivière, on comprend pourquoi Monseigneur Cholet aimait venir s'y reposer.

(photos A. Sanchez)

 


Commentaires

 

1. tessyhen  le 02-09-2008 à 18:12:09

En voila une belle histoire, et un magnifique lieu qui doit être bien reposant.
Quand au commentaire de la 3eme photo, il est bien à propos. Une confusion étant toujours possible ! ! !

2. freedo  le 01-11-2008 à 19:18:36  (site)

tu a quoi dans t main???

marine

3. lacry  le 11-08-2009 à 14:31:31

Que de belles histoires vraiment touchantes.Je me suis pas trompé sur ta personnalitée, femme reposée dans ta tete (la photo ci-dessus en est la preuve) pour monter un si beau blog, je me sens aussi catalan on te lisons Marie.
Bravo et bonne continuation.

 
 
 
le 27-08-2008 17:56

PAUVRE BOURREAU

Puisque j'ai commencé à vous parler de bourreaux, je vais continuer sur la même lancée, ceci est une histoire vraie que Jérome Margail avait recueillie et notée dans ses cahiers. Âmes sensibles, s'abstenir....

 

"Il y eut souvent des exécutions contrariées par la population. Les choses allèrent un jour jusqu'à soulever une émeute et à faire massacrer le bourreau. Il y avait deux condamnés à mort à Perpignan et on allait les pendre sur l'esplanade. Le premier était déserteur du régiment de la couronne, l'autre Jean A... un jeune homme de 23 ans originaire de Villelongue dels Monts accusé de vol d'une jument et de plusieurs vaches avait encouru la peine capitale à cause de la fréquence de ses crimes.

Le soldat fut  mis le premier à la potence mais la corde se rompit et il tomba à demi mort sur le sol, et les officiers commandant le piquet le firent achever à coups de fusils. Dès ce moment l'agitation gagna la foule prise de pitié, surexcitée par le bruit des décharges.

Quand le bourreau exécuta la seconde victime,  la foule l'accusa d'avoir pendu aven inhumanité. Au moment ou il descendait du gibet, on l'entoura en le bousculant, les gamins acharnés commencèrent à jeter des pierres, l'animation gagna tous les spectateurs. Les soldats de la couronne, piqués d'avoir été obligés d'achever l'ouvrage de l'exécuteur, avec ce penchant à l'émeute qui caractérisait le troupier français du XVIIIè siècle se jettent dans la bagarre en dégainant.

Sous les huées, sous les coups de bâtons, de plat de sabre, de baïonnette, le bourreau s'enfuit jusqu'à sa maison au fond de l'esplanade. On l'y rechasse, on enfonce la porte et le misérable épouvanté reprend sa course toujours poursuivi. Arrivé à la rue d'en Calce, épuisé, perdant tout son sang, il tombe raide mort, laissant un exemple caractéristique de l'antipathie publique contre le dernier des métiers infâme, celui d'exécuteur des hautes oeuvres.

Ce bourreau s'appelait Simon Grio, il fut enterré à Saint Jacques le 28 mai 1724. "

 

TRiste fin pour un bourreau, vous ne trouvez pas ?   

 


Commentaires

 

1. tessyhen  le 27-08-2008 à 22:06:51

Pas de commentaires pour cette triste histoire.
Marie, s'il te plait, reviens vers des récits plus guais, de belles histoires sur ta région comme tu sais si bien les raconter.

2. flu games12  le 30-06-2012 à 07:49:33

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le 26-08-2008 11:58

LE PAIN DU BOURREAU

La semaine dernière, nous avons invité quelques amis pour une grillade. Nous étions donc une dizaine, assis autour d'une bonne table, salades, tomates, légumes et viande grillée et bon vin, nous discutions tranquillement. Un des enfants s'étant servi du pain, le reposa sur la table à l'envers, machinalement je le remis à l'endroit et demandais à mes amis pourquoi on ne laissait pas le pain ainsi tourné. "Je crois que ça porte malheur dit maryvonne" , c'est peut être ça mais je vais vous dire la vrai raison.

Autrefois, dans les villes, il y avait toujours un bourreau, il est vrai que l'on exécutait souvent à l'époque  surtout dans les années 1700.

Le bourreau était donc logé assez loin des autres habitants, il gardait chez lui tous ses instruments de supplice, je n'en ferais pas l'énumération, cela fait frémir. Il était méprisé, détesté même et était obligé de porter un insigne quand il sortait de chez lui (c'était une pièce d'étoffe rouge découpée en forme d'échelle)cousu sur sa manche.  On s'écartait de lui, on ne le touchait pas et on ne touchait pas ce qu'il avait touché ou qu'il allait toucher.

boulangerie Sorède

Pourtant, fallait bien qu'il vive ce pauvre homme, fallait qu'il mange du pain,  le boulanger pétrissait donc le pain du bourreau et pour le différencier des autres il le posait à l'envers, ainsi personne n'y touchait.

Voilà pourquoi il n'est pas recommandé à table de mettre le pain à l'envers.

"Tu devrais l'écrire sur ton blog, m'a dit Albert,beaucoup de gens ne le savent pas". C'est chose faite, Albert tu vois je t'ai écouté, pas gaie tout de même cette histoire......

 


Commentaires

 

1. freedo  le 01-11-2008 à 19:19:20  (site)

c vieu sa non?

marine

 
 
 
le 24-08-2008 11:05

SOREDE ET LE ROI WAMBA

Dans mon enfance j'ai souvent entendu parler du roi Wamba par mon père, il me racontait comment il était venu en Roussillon et en particulier à Ultréra.

Wamba était le roi des Visigoths, en 673 il marcha contre le Duc Paul, son neveu qui s'était emparé des châteaux appelés Sordoniums ou Sordonia, La Clusa, Vulturaria 'Ultréra" , Caucolibéris (collioure).Ayant gagné les batailles il ne tua pas le duc Paul mais lui fit couper les cheveux ce qui était un très grand outrage.Sur la route du retour il se reposa à Elne (Illibéris) qui était le siège épiscopal.

 Des soldats restèrent au pays et formèrent des petites communautés, Jérome Margail en fit un poème qui nous explique un peu comment naquit notre village. Souvenez vous, nous sommes en l'an 673.

 

ruines d’Ultrere

SUREDA ET LE ROI WAMBA

 

S'il eut comme parrain le rugueux chêne liège,

Dont il porte le nom qui ne dépare rien,

Il eut comme marraine dans un accord d'arpège,

Une heureuse vallée ce qui lui va très bien.

 

Ceci n'est pas un conte que l'on narrait aux veillées,

Près des bûches en flamme, chauffant et éclairant

Dehors la tramontane dans son souffle glacé,

Faisait gémir les portes, frayeur de nos enfants.

Que va dire le sage dans ce conte d'Ultrére ?

Mais une histoire vraie des siècles écoulés

Ou des soldats d'un roi combattants fatigués,

Firent du chêne liège, le blason de Sorède.

 

"Le temps ne compte pas car il n'a pas de fin"

Mais qui parlait ainsi ? Un aïeul du village

Tout près de l'âtre assis, dans la place du coin,

Place d'honneur réservée à cet homme, un sage.

Oui, c'était le Chiquet, prénom bien catalan

Qui veut dire François, mais venons en au sujet,

Qui ce soir de décembre était très fascinant.

Les enfants, les adultes dans un calme écoutaient, 

Posément il parla d'une époque lointaine,

D'un certain archiduc brutal usurpateur

Qui régnait en tyran au domaine d' Ultrére

Mais que le roi Wamba délivra en vainqueur

Et le noble roi débonnaire et clément,

Au lieu de le tuer, cela était son droit,

Lui coupa les cheveux modeste châtiment,

Mais un grand déshonneur pour chevalier du roi.

La guerre terminée dans ce coin de l'Albère,

Les soldats étant libres voulurent procréer,

Trouvèrent leurs compagnes dans ce lieu de Suréda

Firent communauté dans la grande foret.

Bien de années passèrent et des hommes aussi,

La bourgade était née, plus tard devint paroisse

Mais l'invasion détruit ce que la paix construit,

Une ténacité conserva l'honneur de cette race.

 

Enfant, voilà comment naquit notre village

Dans ces rochers où pleurent les ruines d'Ultréra

Qui dans la nuit gémissent dans l bruit de l'orage

Portant dans le lointain la voix du roi Wamba.

 

Sorède le 5 décembre 1969.   Jérome Margail

 

ruines d’Utrere prises du four solaire

Que de fois, enfant et adolescente j'ai rêvé de ce roi Wamba, je l'imaginais à la tête de sa troupe, blond, de longs cheveux, des yeux bleus lançant des flammes, gravissant les rochers d'Ultrére. Ben quoi ! c'est encore permis de rêver non ? surtout de rêver d'un roi.....

 

 


Commentaires

 

1. tessyhen  le 24-08-2008 à 13:49:44

Tu as tout à fait raison Marie, si on ne sait plus rêver, même à notre age, la vie n'en sera que plus âpre

 
 
 
le 17-08-2008 13:57

LES 16 AOUT D'AUTREFOIS

Trop fatiguée pour écrire hier soir et puis un peu déçue, à peine une quarantaine de pèlerins venus à  Notre Dame du Château pour la fête. J'ai retrouvé des amis avec qui nous avons parlé des fêtes d'autrefois car dans notre département le 16 août était férié. "C'est fini" a dit un homme politique," désormais, vous travaillerez comme tout le monde ". Non mais de quoi il s'est mêlé celui là ?

 

Autrefois, le 16 août à Notre Dame, nous nous retrouvions à près de 200 personnes, gens du village auxquels se sont ajoutés ensuite des estivants. La route n'existait pas encore pour nous rendre sur les lieux, aussi nous partions de très bonne heure afin de ne pas avoir chaud, chargés de victuailles, pain, vin, saucisses, côtelettes que nous ferions griller là haut, tomates,  oeufs bouillis, nos sacs à dos bien remplis on attaquait la montée en riant. Chemin caillouteux, dur sentier, le paradis se méritait....Et quel plaisir, quelle joie de se retrouver sur la place de l'ermitage, tout était plein de monde de l'ostal à la font nova. On faisait griller n'importe où, jamais on n'avait mis le feu, c'était pourtant très sec.

Après la messe on prenait un bon apéritif , on mangeait (avec appétit, la montagne creuse)et là commençait le récital, juste après le dessert et le café. Jacques Senyarich de Millas, Minguet, Louise de la Gnitte, Justin Erre, Georgette, chacun y allait de sa petite chansonnette, monsieur Erre, c'était surtout une belle Tyrolienne que nous essayions d"'imiter sans le pouvoir. Belles voix qui se sont éteintes, fantômes de la vie d'autrefois,vous êtes encore là, dans nos coeurs.

Venaient ensuite les vêpres où l'on chantait une belle "despedide" à la vierge(adieux). Il fallait ensuite se dépêcher de redescendre car nous allions à Collioure, voir le feu d'artifice et le car n'attendait pas.

Jolies fêtes d'autrefois, ou êtes vous ? J'ai vu dans le regard de mes amis beaucoup de regrets, regrets aussi d'une jeunesse heureuse et insouciante, nous n'avions rien mais nous possédions la terre entière.

Ces fêtes ont duré jusqu'aux années 80, ensuite .

16 Août d’autrefois, on dansait, on chantait....

...plus rien ...jusqu'à hier où 40 personnes se sont retrouvées sur la place, mais c'était bien.  
 


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1. freedo  le 01-11-2008 à 19:20:26  (site)

tro bo notre dame du chateau

marine

 
 
 
le 15-08-2008 10:11

aujourd'hui, 15 aout

Aujourd'hui 15 aout, le temps est maussade, frais même,et c'est ma fête....C'est la fête de toutes les Marie et il y en a beaucoup, Marie-Jeanne(ma tante) Marie France (ma cousine)Marie, Mimi, Marie Madeleine (moi). Et comme il n'y avait pas assez de M, mon troisième prénom est Marguerite ce qui fait que je m'appelle : Marie Madeleine Marguerite MARGAIL et depuis mon mariage SANCHEZ (heureusement que ce n'est pas Martinez).

Je me souviens, pour ma fête, mon père m'aportait un joli bouquet de roses fraichement cueillies dans son jardin, chaque année j'avais droit à mon bouquet, mélange de roses rouges, jaunes et roses. Je le vois encore arriver le matin avec ses fleurs, heureux de me les offrir, ce n'étaient que quelques roses mais si tu savais combien elles me manquent aujourd'hui, papa....

 

papa

Demain 16 aout, nous allons à Notre Dame du Château, messe à 11 heures, et repas tiré des sacs que nous prendrons dehors, s'il fait beau. Je vous raconterais tout, c'est promis avec photos à l'appuie, bien sûr ce ne sera pas comme les 16 aout d'autrefois où il y avait une centaine de personnes qui montaient à pieds, je vous raconterai aussi, à demain et bonne fête à toutes les MARIE.   

 


Commentaires

 

1. tessyhen  le 15-08-2008 à 22:33:44

Très bonne fête Marie

 
 
 
le 14-08-2008 10:40

MES VIEILLES, mes amies.

Cela fait quelques dizaines d'années, une "dame" m'a dit ces quelques mots que je n'ai jamais oublié.

"Vous savez, Marie, nous, les Parisiens, nous vous avons civilisés à vous, les catalans".J'ai du ouvrir des yeux comme des billes car devant mon air ahuri elle a continué sur sa lancée "Ben oui, quand nous sommes arrivés  à Sorède, les femmes de 50 ans paraissaient déjà vieilles, toutes habillées de noir, un foulard sur la tête (tiens). On voyait aussi  des vieilles femmes assises devant leurs maisons qui tricotaient et qui ne parlaient meme pas français....."

J'ai eu le souffle coupé, à ne pas savoir que répondre, j'ai souris et je suis partie, la laissant avec ses illusions.

La vieille Parotte et sa petite fille

Oui, je me souviens de ces femmes habillées de noir, portant le deuil d'un parent, d'un fils, d'un frère ou d'une soeur. Le deuil se portait environ trois ans et durait parfois toute une vie.

Oui, je me souviens de ces petites vieilles, assises devant leurs portes, gardant un petit enfant et lui racontant des histoires "d'avant". Certaines tricotaient de chaussettes à longueur de journée, d'autres regardaient autour d'elles ce monde qui changeait si vite, ces voitures qui avaient remplacé les chevaux, ces gens avec un accent nouveau qui parlaient français. Elles s'appelaient "Fine", "Margot", Thérèse, "Guidette", "Francisque", "Jane","Catrinou", "Finote".... et moi je les aimais. Habillées de noir, c'est vrai,un foulard sur la tête c'est vrai, visages ridés, les yeux avec une cataracte qui ne voyaient que des ombres, moi, petite fille de 4 ou 5 ans je vous aimais. J'allais vous voir et je vous posais des tas de questions auxquelles vous ne pouviez pas répondre....Un jour j'ai demandé à l'une d'entre vous "Dis! t'as connu Napoléon toi ?"

(Mon père m'avait raconté l'histoire de Napoléon)

en prenant le frais dans la rue

 Vous souriez ? Dites moi, où sont elles ces grand mères ? J'ai beau chercher, elles ne sont plus dans nos rues, les temps ont changé c'est vrai,  les femmes portent de vêtements de couleur, on est jeune très longtemps maintenant, grâce à la télévision nous savons tout ce qui se passe dans le monde entier, ce que je peux vous dire c'est que je ne regrette pas d'avoir connu mes petite vieilles du quartier,elles connaissaient de bien belles histoires, sans avoir quitté leur village et c'est pour leur rendre hommage que j'écris ces quelques lignes, merci madame la Parisienne de m'avoir fait remarquer combien elles étaient belles nos grand mères. 

 


Commentaires

 

1. monique bueno  le 19-08-2008 à 16:21:27

Super.... Continue. Océane ne peut créer le blog à ALBERT.... Merçi encore pour cette fabuleuse soirée à l'occaision de la fête des Marie. Bisous

2. Catalane  le 09-03-2013 à 12:13:45

Bonjour.

Votre site est très beau et émouvant ! Je suis l'arrière petite fille de "Fine"... (Joséphine Fabre, décédée en 1988,). J'ai peu connu "Mémé Fine" et je n'ai que très peu de souvenirs d'elle car lorsqu'elle est morte, je n'avais que 8 ans. (aujourd'hui, j'en ai presque 33 !!!) Merci à vous d'avoir partagé vos souvenirs et d'avoir cité Mémé Fine...

Très bonne continuation à vous.

Stéphanie.

 
 
 
le 10-08-2008 16:00

ELSA et LAURE MANAUDOU

Aujourd'hui je vais vous présenter Elsa, ma petite fille, elle a 12 ans et suit assidument les jeux olympique à

piscine de Canet

la télé, surtout la natation.

Elle pratique la natation depuis quelques année et a à son palmarès une cinquantaine de médailles qu'elle a gagné à Martigues et ses environs.

En 2006 alors qu'elle était en vacances à Sorède, nous l'avons emmenée à Canet  à la piscine  dans l'espoir de voir Laure Manaudou qui s'y entrainait avec Philippe Lucas et vous savez quoi ? On les a vus tous les 3 Laure, Lucas et la piscine.....

Elsa et Laure Manaudou

 Laure Manaudou et Philippe Lucas qui ont accepté gentiment d'étre pris en photo  avec Elsa qui était ravie bien entendu. Peut être une future championne ma "pitchoune", aux jeux olympiques de Londres qui sait.

Eh ! elle a de qui tenir cette petite......pas de moi bien sûr.

 

Elsa et Philippe Lucas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Commentaires

 

1. tessyhen  le 10-08-2008 à 21:50:10

Je ne sais vraiment que dire, si ce n'est encore bravo. Bravo pour le palmarès d'Elsa, pour les photos et pour la qualité du blog. Un bisou pour la future championne et un pour sa mamie.

2. valbe  le 11-08-2008 à 10:34:39  (site)

merci de ta visite , tes commentaires sont très touchans, à bientôt

(nous sommes deux à écrire sur ce blog, je te laisserai découvrir les beaux articles de val)

 
 
 
le 05-08-2008 16:42

CELUI QU'ON N'ATTEND PAS...ou LA DERNIERE MEDAILLE....

Aujourd'hui, je ne ferais pas trop de commentaires, si vous le voulez bien, nous allons parler de "Jeux Olympiques" mais pas de ceux de 2008, ceux de 1964.

Je vais laisser Jerome Margail vous raconter comment un catalan a obtenu la seule médaille d'or des jeux Olympiques de Tokyo.

 

pierre Jonquères d’Oriola

"L'espoir était perdu....Au dernier jour des jeux Olympiques de Tokyo, la France attendait toujours cette médaille d'or si convoitée  que beaucoup avaient promis de ramener à Paris. La  valeur des athlètes présents, représentant les autres nations, était supérieure à notre sélection. Ce fut dans les ultimes épreuves, que nous vîmes, celui qu'on n'attendait pas , celui dont on ne voulait pas oui, les organisateurs de l'époque le trouvaient trop vieux (44ans), ce fut grâce au colonel Marceau Crespin qu'il put participer aux jeux, ce catalan Pierre Jonquères d'Oriola qui remporta la seule médaille d'or française.

 

"CETTE MEDAILLE D'OR, LA VOICI"

 

L'immense stade de Tokio, à l'ultime journée,

Où avec amertume la France attendait,

Cette médaille d'or que d'autres avaient promis

De ces jeux olympiques, ramener à Paris.

 

Il n'en restait plus qu'une dans l'écrin merveilleux

Et tous se demandaient qui en serait l'heureux,

Qui avec elle, sur le haut piédestal

Ferait vibrer le stade d'un beau chant national.

 

Cette épreuve finale avait à désigner

Le meilleur, le plus fort de tous les cavaliers

Et ce fut l'incroyable, car il était bien là

Ce catalan racé, celui qu'on ne veut pas.

 

Cheval et cavalier ne faisant qu'un seul coeur,

Volèrent les obstacles, il est vrai que Lutteur

D'accord avec son maître, pour venger un affront

Montrèrent leur valeur, défendirent leurs noms.

 

Et nous vîmes la foule dans l'immense clameur,

Reconnaissant la France applaudir le vainqueur

Qui fit dans une attitude fière et bien française,

A la clôture olympique chanter la Marseillaise.

 

J. MARGAIL

 

En 1964, la France obtint 6 médailles de bronze, 8 médailles d'argent et une médaille d'or, celle de Pierre Jonquères d'Oriola  qui était venu au Japon à ses frais.

A son retour des Jeux Olympiques, il y eut une petite réception à l'hotel Saint Jacques de Sorède où on offrit à Pierre Jonquère d'Oriola une cravache fabriquée à l'usine fouets de Sorède et ce petit poème.

 


Commentaires

 

1. tessyhen  le 05-08-2008 à 22:55:23

Je connaissais l'exploit de Pierre Jonquères d'oriola aux JO, mais j'ignorais qu'il était catalan.

Marie, tu es une encyclopédie à toi seule.

Fabuleux !

 
 
 
le 03-08-2008 09:43

AU FEU !!! (Le feu au chantier)

Nous sommes en juillet 1949, la journée a été chaude, les gens sont devant leur porte, assis soit sur un mur soit sur une chaise, ils prennent le frais. On discute, on raconte des histoires, on parle des derniers ragots.

Tout est calme, serein, rien ne pourrait troubler ce soir d'été... rien ? ...

Tout d'un coup, un homme passe dans la rue, "Il y a le feu au chantier.. Il y a le feu au chantier..." et au même moment les cloches se mettent à sonner le tocsin. Le feu ? au chantier ? on appelait chantier l'usine de fouets Massot où travaillaient la plupart des habitants du village.  Hommes, femmes, enfants, tout le monde se précipite vers l'usine où un triste spectacle les attend....

J'ai retrouvé parmi mes archives un bulletin paroissial de l'époque, voici ce qu'il dit .

ouvriers de l’usine Massot

"Vendredi dernier 22 juillet, le feu prenait dans le bâtiment des machines du chantier de Mr Robert Massot. Rapidement le feu s'est étendu à toute la salle, qui brûla toute entière sous les regards de la population impuissante à lutter contre le fléau faute de moyens. L'eau arriva enfin précédant de quelques minutes seulement les pompiers de Perpignan. Une puissante pompe fut mise aussitôt en action qui eut vite fait de se rendre maîtresse du feu. Il ne restait plus qu'à noyer les derniers foyers qui résistaient encore....mais les dégâts étaient déjà assez importants, portant un coup sérieux au propriétaire et à ses ouvriers, qui vont être pendant quelques temps privés de leur gagne-pain. De pareilles épreuves font mieux sentir combien patrons et ouvriers sont solidaires, malgré les petites divergences d'intérêts qui peuvent parfois les séparer.

Nous faisons des voeux pour que les réparations les plus urgentes puissent être rapidement menées; afin que le chantier puisse reprendre bien vite son activité pour le bien de tous."

Le chantier reprit mais avec moins de personnel, on vendait moins de fouets, les machines remplaçaient les chevaux et elles n'avaient pas besoin de fouets pour avancer....La vie reprit mais au ralenti....

Bien plus tard l'usine fut achetée par le  centre d'aide par le travail qui fonctionne toujours aujourd'hui et qui déménagera très bientôt dans des batiments tout neufs.

Qui se souvient encore de ce triste soir de juillet 1949 où tout a basculé pour une bonne partie de la population?  

 


 
 
le 01-08-2008 15:08

MARIE ET ELISABETH

 

Elles ont chanté le jour de mon bapteme, le jour de mon mariage, elles pleureront peut être le jour de mon départ pour un monde que l'on dit meilleur. Elles ont chanté et pleureront pour vous aussi, amis sorédiens, vous, mes amis de toujours, elles, ce sont  nos deux cloches Elisabeth et Marie.

Lentement et sûrement elles comptent les heures, quart, demis, trois quarts et enfin l'heure, l'heure qu'elles annoncent d'abord par trois coups, cela veut dire  "attention, le vais sonner l'heure, préparez vous à compter" et si vous n'avez pas bien compté ça ne fait rien elles sonneront une deuxième fois 2 minutes aprés ; cela s'appelle "le pic" et le "rapic"en catalan.  Cela va bien dans la journée, mais la nuit.... imaginez que vous résidiez à coté du clocher, à minuit  : 4 + 12 + 12 = 28. Vingt huit coups que vous entendrez  alors que vous dormiez comme un bébé...Plutôt gênant direz vous ; et bien non, pas du tout  les voisins en sont satisfaits et  ne leur dites surtout pas que l'on va arrêter l'horloge, ils n'en dormiraient pas de la nuit.

 

Elisabeth

La cloche coté ouest fut mise en place en 1709, elle porte une inscription latine "Juste, exultez et réjouissez vous dans le Seigneur, Paul Roque me fit pour le village de Sorède" , "Recteur : le révérend Paul Ribeil, Consuls (lettres effacées)" " Parrain : Don François d'Oms et de Foix", "Marraine : Dona Thérèse d'Oms"

Cette cloche porte le nom d'Elisabeth.

 

Elisabeth et Marie

Marie

La deuxième cloche dite (Campane grosse)  grosse cloche à cause du son grave qu'elle produit,  fut placée en 1818. Elle porte cette inscription : " Santa Maria ora pronobis. ParrainMr Joseph Fort, maire de la commune de Sorède.Marraine Mme Marie Xène née Bouix. Curé : Mr Joseph Clemens -Marguillers : Ferreol, Xene, Etienne Tizané et François Saleix." Le fondeur : Cribaillet Raymond Joseph.

Elle porte le nom de Marie

 

Et voilà les présentations sont faites espérons que Elisabeth et Marie continueront encore longtemps à faire partie de notre vie, pour moi, elle représentent le temps qui passe et qui s'écoule de plus en plus vite, ce temps que nous voudrions arrêter, ralentir, et qui passe, lentement et sûrement  : quarts, demis, trois quarts  Heures, ainsi va la vie et çà, c'est un autre son de cloche. 

 


Commentaires

 

1. himalaya  le 01-08-2008 à 21:31:18  (site)

La photo des deux cloches de l'église "Saint Assiscle - Ste Victoire de Sorède est superbe...

 
 
 
le 29-07-2008 16:32

LA COVA DE LAS ENCANTADES (la grotte des fées)

Il  existe dans nos montagnes et même dans la plaine des lieux dits Cova, roc, pou de las encantades. (grotte, rocher, puits des fées)  

Tout près de Notre Dame du Château, nous avons une cova  de las encantades que tous les habitants du village connaissent. On peut s'y rendre en passant par l'"hostal" et en suivant un petit sentier qui y conduit.Il est difficile pour un adulte (un peu enrobé) d'y entrer mais un enfant peut facilement passer, vous entrez dans une petite pièce, trou formé naturellement dans le roc. Je me souviens que nous y entrions, munis des restes de cierges de la chapelle et nous appelions les fées que nous n'avons jamais vues.

Pourtant c'est là qu'elles sont las encantades, c'est là qu'elles vivent, on dit que la nuit elles vont laver leur linge et peigner leur longue chevelure à la " Font Nova".

Les nuits de pleine lune, elles montent au "Puig Alt" où elles font des rondes et dansent même la sardane, c'est un jeune berger qui leur a appris, ce dernier  a disparu tout de suite après....

On dit qu'elles sont très belles mais malheur à celui qui les voit et qui en tombe amoureux.... 

la grotte des fées

D'ailleurs personne ne peut les voir, personne ne les a vues, par contre si un jour elles oublient un linge qu'elles ont lavé près de la fontaine, prenez le sans qu'elles s'en aperçoivent, il vous amènera le bonheur et la richesse, toutefois, méfiez vous car si elles vous voient le prendre vous disparaîtrez comme  le jeune berger.

Vieilles légendes d'autrefois qui on bercé mon enfance, c'est beau de croire aux fées, vous ne trouvez pas ?

 


Commentaires

 

1. annielamarmotte  le 29-07-2008 à 16:45:51  (site)

je crois aux fées......

2. tessyhen  le 29-07-2008 à 21:43:51

Ne serait-ce pas toi la fée qui fait disparaitre les malheureux groupies qui viennent te voir aux environs de la "Font Nova" ?

3. freedo  le 07-10-2008 à 19:47:58  (site)

la grotte des féés! c'est trop bien!

marine oui c'est marine!

 
 
 
le 24-07-2008 17:33

aillioli (suite)

Ça y est , il est réussi votre aïoli ? Bien, vous avez pensé à garder vos épluchures ? à dire un parer et 3 Avé et tout le rituel ? C'est bien alors nous allons faire une bonne cargolade d'accord ? car vous le savez bien il n'y a pas de cargolade sans aïoli..... Quoique moi qui suis catalane je vais vous faire un aveu, "je n'aime pas les escargots" et oui ça arrive qu'un catalan ne les aime pas; je préfère la saucisse qui les accompagne toujours ou une bonne côtelette d'agneau le tout grillé aux sarments, un délice.....

cargolade à Notre Dame du Chateau

Revenons à nos escargots, il faut d'abord en trouver, donc un jour de pluie, vous prenez un panier à salade et vous partez à la chasse aux escargots, pas facile surtout qu'il ne pleut pas souvent et qu'il y a de moins en moins d'escargots. Enfin, nous dirons qu'il a plu, vous avez trouvé une centaine d'escargots que vous ramenez à la maison.

Pas question de les manger tout de suite, il faut les faire jeûner pendant au moins dix jours, vous les enfermez dans une boite grillagée, mettez du thym, du romarin et vous attendez......

L'aïoli est prêt, vous sortez les bêtes à cornes de leur boite, et là commence la préparation : sel et poivre mélangé que vous mettez sur l'escargot que vous avez auparavant gratté pour enlever la fine peau du dessus,

bien alignés sur le gril, hummm!

une couche d'aïoli,  et vous alignez les bestioles sur un gril spécial.

Les braises sont faites ? installez votre gril et attendez que ça cuise. Vous sentez cette bonne odeur ? et de bruit .... cheeeeeeeeee.Vous n'avez plus qu'a préparer du pain frais recouvert d'une bonne couche d'aïoli et vous dégustez....Vous n'avez pas oublié le porrou  avec un bon grenache ou muscat ou vin rouge de notre Roussillon. Pensez tout de même à la saucisse et aux côtelettes.....et oui....Et si vous pouvez digérer tout ça c'est que vous êtes un vrai catalan...

 


Commentaires

 

1. tessyhen  le 24-07-2008 à 23:04:22

mmmm!!!!
Pour ce qui me concerne, j'aime tout: les escargots, les saucisse, les côtelettes. Et bien que n'étant pas catalan, je digère tout cela.
Compliments Marie, tu peux continuer à nous régaler, le ventre et l'esprit.
Bisou

2. freedo  le 07-10-2008 à 19:37:25  (site)

ba! des escargots c'est déguelasse!!!!!!


marine

édité le 07-10-2008 à 19:42:19
édité le 07-10-2008 à 19:42:42

 
 
 
le 22-07-2008 17:21

L 'ALLIOLI

Vous aimez l'aïoli? moi, j'adore, sur une tartine de pain, avec  la cargolade, j'en ai l'eau à la bouche, oui même avec des oursins,  c'est un délice. Au fait savez vous faire l'aïoli ? le vrai, celui qui vous pique au palais, vous fait faire des hum mm!! et des ahhhh!!!! car le vrai aïoli se fait uniquement avec de l'ail et de l'huile. Non , pas d'oeuf .... ça monte quand même.préparatif de l’aïoli

 

"Les rites et coutumes en pays catalan qui font partie de son folklores ce qui les concrétise surtout c'est le mystique qui les entoure. Il suffit de se ra porter à quelques lustres pour retrouver nos grand parents avec leurs craintes qui étaient une sorte d'envoûtement donnant à toute chose un cérémonial à la fois ridicule mais plein de poésie.

J'ai retenu ( J.Margail) une coutume parmi tant d'autres, c'est celle de la préparation de aïoli le jour du sacrifice du cochon. Voici d'ailleurs une première façon pour ce travail par une grand mère,.....

Elle faisait un récital de prières tant qu'elle tournait le pilon dans le mortier et autour d'elle, on respectait  son travail par un silence religieux. Si par hasard, on l'interrogeait elle ne répondait pas car la parole pouvait faire tourner l'aïoli.

La deuxième version avait beaucoup plus de cérémonial, c'était celle d'un voisin que l'on sollicitait dans tout le voisinage pour son travail d'"alioliste". Celui-ci plaçait sa besogne dans un mystique plutot craintif de la  sorcellerie  et se mettait sous la protection de la sainte famille.

Voici comment notre Jaume procédait dans son travail : Comme prélude, il enlevait sa casquette et faisait le signe de croix qu'il traçait aussi sur le mortier suivi d'un pater et trois Avé en langue catalane. Il se plaçait sous la protection de la Vierge. Il ne fallait surtout pas enlever les épluchures de l'ail avant d'avoir terminè vous voulez gouter ? ce qui lui arrivait, assez rarement, de rater son aïoli, il était persuadé qu'on lui avait jeté un mauvais sort."

 

Bien sur, aujourd'hui nous n'avons plus toutes ces superstitions et moi même je tourne l'aïoli, par contre si je la rate je me demande si.... peut être.... quelqu'un ne m'aurait pas jeté un sort . Rassurez vous, je la rate rarement, j'ai eu un très bon professeur.

A vous maintenant de tourner l'aïoli, écrasez bien votre ail dans le mortier, il faut que ça devienne un genre de crème vous mettez une pincée de sel, et vous commencez à mettre l'huile petit à petit comme pour une mayonnaise.. Avant la fin mettez quelques gouttes de vinaigre et le tour est joué. Au fait, vous n'avez pas jeté les épluchures avant de terminer sinon ....

 


Commentaires

 

1. freedo  le 24-07-2008 à 13:06:35  (site)

A quand les boles de piculat?

2. freedo  le 07-10-2008 à 19:43:57  (site)

hum!! la bonne aiolli de mamie!!!!

3. buenette  le 13-10-2008 à 10:04:04

A quand la recette de "l"ollada"

 
 
 
 

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