Sureda fa temps

Des histoires de Sorede dans les pyrénées orientales...

le 21-01-2012 17:20

A SOREDE COULE LE TASSIO

Et oui, a Sorède coule le tassio comme le chante si bien Albert Bueno, notre chanteur catalan...
Après la dernière crue qui a transformé son lit, notre rivière s'en va tranquille vers la mer comme si de rien n'était, mais les dégâts sont là, arbres arrachés, rives écroulées, maisons abimées....

 
J'ai retrouvé un livre de L. Conill, ancien instituteur qui nous parle de notre rivière, ce livre a été écrit en 1914 , je vous en donne quelques passages.
"La rivière de Sorède est formée par la réunion du ravin des Moxosas avec le ravin de la Font de l'Auru (l'Orri je pense ) ; séparés par le vallonnement de Peyra-Alba, ces ravins se rencontrent à environ un kilomètre en amont de la Farga (la Vallée Heureuse). Elle suit les sinuosités de la vallée et, par la gorge très étroite de la  Resclosa, débouche dans la plaine de Sorède.

 
Elle partage le village en deux parties, arrose le territoire de Saint André et va se jeter dans la mer un peu en dessous de l'embouchure du Tech.
Pendant son long parcours la rivière de Sorède reçoit les eaux de quelques ravins ou ruisseaux dont les principaux sont ceux de Font-freda, de la Tanyareda et de  Flamas d'ayguas....
Effets du déboisement.


 

 
La rivière de Sorède et la Massana, malgré leurs long parcours en pays montagneux ne roulent qu'un faible volume d'eau. Un grand nombre de ravins se dirigent vers elles, mais ils ne conduisent que de petits ruisselets... Les grandes pluies ou, en hiver , la fonte des neiges sur les hauteurs sont nécessaires pour leur donner l'eau qui leur manque et changer les deux petits fleuves en torrents impétueux emportant terre, arbres et champs sur leur passage.

 
Une seule cause peut expliquer cette pénurie d'eau ; le déboisement des pentes montagneuses.
Il cite un passage de de M. Flahault dans son étude : la question forestière qui dit  : "le moindre thalweg, le moindre sillon de la montagne se comporte d'une manière bien différente suivant que les pentes qui les bordent
sont dénudées, boisées ou gazonnées. Si elles sont couvertes de végétation, la pluie s'écoule avec une lenteur relative, sans perdre sa limpidité, filtrant en partie à travers le sol herbeux ou couvert de feuilles sèches, qui devient spongieux ; SI LES PENTES SONT NUES LES EAUX S'ECOULENT IMMeDIATEMENT ET POUR PEU QUE LE SOL SOIT FRIABLE ELLES SE COLORENT ET DEVIENNENT BOUEUSES ; en quelques instants le ruisseau grossit et roule ses cailloux."
M. Flahault a dit ci-dessus , que le sol boisé ou gazonné devenait spongieux ; ce sol rend peu à peu l'eau qu'il a  absorbée."

  Cet article date de 1914, mais rien n'a changé pour le Tassio, sachons respecter son cours, respectons le et prenons des leçons de nos anciens. Certes, il y aura encore des crues mais souhaitons qu'elles ne seront pas aussi fortes que celle que nous avons eue voici 2 mois le 21 novembre.
 
 
 
 
 
 


Commentaires

 

1. JPA  le 22-01-2012 à 17:40:59

Suite aux inondations du 21 novembre 2012, la Commune de Soréde a été publié "Catastrophe naturelle" au journal officiel du 3 janvier 2012.smiley_id1464964

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le 16-01-2012 00:18

JANVIER

Avez vous remarqué comme le temps passe vite ? Nous voici déjà le 16 janvier, voici quelques dictons sur ce mois d'hiver, mois dédié à JANUS, dieu étrusque et roi légendaire du Latium.
Janus est le Dieu à double face, régnant sur les passages, les transitions, les oppositions : guerre - paix, bien -mal, .... Il voit devant et derrière, à gauche et à droite, extérieur et intérieur, le pour et le contre....le passé et l'avenir.

 
 
Janvier à quatre bonnets : il nous montre le temps des 4 saisons.
 
Janvier pleurant, tout l'an gouttant.
 
En janvier le médecin perd et le fossoyeur gagne.
 
Froid et neige en janvier emplissent granges et greniers.
 
Les douze premiers jours de janvier indiquent le temps qu'il fera
les douze mois de l'année.
 
En janvier la durée moyenne des jours augmente de une heure dans le mois.
 

 
 
Et no proverbes catalans :
 
"Si vols coneixer el gener, mira l'ametller."
(Si tu veux reconnaître janvier, regarde l'amandier.)
 
Mata el porc pel gener, si vols que es conservi bé.
(Tue le cochon en janvier, si tu veux qu'il se conservze bien)
 
Gat maulador, gener a la porta.
(Quand le chat miaule, janvier se termine)
 

 

bientot le printemps..... courage....

 


 
 
le 29-12-2011 19:15

BONNE ANNEE


 

 
Nous voici donc à la veille du nouvel an "2012", année bissextile je crois....On nous prédit la fin du monde pour le 21 décembre, il est vrai qu'on nous l'a prédit souvent... Je me souviens, quand j'étais enfant l'hebdomadaire  "Détective " que prenait mon grand père l'avait prédit pour je ne sais plus quel jour.... Marie-France et Monique, mes deux cousines et moi y avons cru ferme, c'était en période de vacances et elles étaient venues dormir chez moi en attendant l'heure fatidique.... Nous étions couchées, Monique au milieu de nous car c'était la plus jeune, cachées sous les couvertures on attendait le moment où tout allait basculer. Marie-France et moi avons veillé toute la nuit, Monique, s'était endormie tout en suçant son pouce....Ce n'est que le matin où fatiguées nous avons trouvé le sommeil et quand ma mère est venue nous réveiller nous étions soulagées et heureuses d'être encore là.

 
"La fin du monde ? disait ma mère, c'est toujours la fin du monde pour quelqu'un"
Que cette année soit bonne pour vous et tous ceux qui vous sont chers, qu'elle ne soit pas trop dure malgré les prix qui montent en flèche, le chômage, les grèves, la morosité, les salaires et les retraites qui n'augmentent pas...

 
Voyez vous, j'ai fait un rêve, un rêve tout bête : Toutes ces dames et ces messieurs qui nous gouvernent, tous ces PDG au salaire exhorbitant, tous ces banquiers, ces sportifs de haut niveau tous ces présentateurs télé,  et bien figurez vous que dans mon rêve, ils renonçaient à 5% de leur salaire....5% pour un ouvrier c'est beaucoup mais pour eux ?
Mais tout celà n'est qu'un rève...
Encore bonne  et heureuse année à tous et surtout BONNE SANTE car ceci est le plus précieux des biens.
 

 
°
 


Commentaires

 

1. anaflore  le 29-12-2011 à 21:03:22  (site)

profites bien de chaque jour de l'année 2012 !!bloavez mad

2. mb  le 31-12-2011 à 08:59:31

PER MOLTS ANYS POGUIS CONTINUAR AQUEST BLOG TANT BONIC
Feliç any nou

édité le 31-12-2011 à 09:00:26

 
 
 
le 24-12-2011 18:26

LE PETIT CHIEN EN BOIS

Bonsoir, et bon et joyeux Noël à tous,

Ma maison sous la neige

 

 
C'est la veille de Noël, cette nuit le bonhomme à la barbe blanche passera dans toutes  les maisons, je me demande pourquoi chaque veille de Noël je pense toujours à ce petit chien en bois qu'un voisin m'avait offert alors que je n'étais qu'une enfant de 4 ou 5 ans. Il l'avait fabriqué au chantier (usine des fouets), il s'appelait Paulin et aimait faire plaisir aux enfants, très adroit de ses mains il fabriquait des petits jouets pendant ses heures de liberté.

 
J'aimais beaucoup mon petit chien que j'avais appelé "kiki", je le trainais toujours avec moi, il était sur 4 roues et mon père lui avait mis une ficelle autour du cou pour que je puisse le tirer. 
C'était le 24 décembre, les hivers d'autrefois étaient beaucoup plus rigoureux, je me souviens il faisait très froid,
depuis quelques jours, ma mère me disait "Tu sais maintenant tu es grande pour jouer avec ce petit chien, et si nous le donnions au père Noël pour un enfant qui n'aura pas de jouets ?"
Donner mon kiki il n'en était pas question pour moi mais ma mère insistait, elle voulait certainement me faire comprendre que dans la vie, il fallait partager avec ceux qui n'avaient rien et je pense qu'elle avait raison mais je l'aimais tellement mon petit chien en bois.
Pourtant en la veille de Noël, j'ai accepté et puis je savais que j'allais avoir d'autres jouets tout neufs....
Avant d'aller me coucher, je mis donc mes souliers devant la cheminée ainsi que mon petit chien que  j'embrassais très fort avant de le quitter.

Il n'était pas aussi beau que celui ci mais je l'aimais quand même.
 
 
Le matin je trouvais donc mes beaux jouets(dont je n'ai gardé aucun souvenir) et mon petit chien avait disparu...J'ai eu beaucoup de peine mais je me consolais en pensant qu'un enfant prendrait soin de  lui...
Et oui, j'y croyais dur comme fer au bon papa Noël d'ailleurs voyez vous je n'ai jamais cessé d'y croire.
L'histoire pourrait s'arrêter là, et bien non, quelques mois plus tard, j'aperçus sur le grand buffet, tout à fait en haut un bout de bois qui dépassait....je l'aurais reconnu entre mille, c'était lui mon petit chien, aussitôt j'appelais ma mère " Maman  viens vite, le père Noël m'a ramené Kiki, il n'a certainement trouvé personne à qui le donner " 
Et voilà!!!!j'ai repris mon petit chien et l'ai gardé longtemps... Petite histoire sans importance mais que j'ai gardée au fond de mon cœur et que je n'avais jusque là racontée à personne.

BON ET JOYEUX NOËL A TOUS
 
 


Commentaires

 

1. JPA  le 26-12-2011 à 22:37:03

Les panneaux solaires recouverts de neige...Ce n'est pas recommandé pour le chauffe eau solaire...Mai bon!!!
Cela ne dure pas longtempssmiley_id117725

 
 
 
le 04-12-2011 10:32

LE NOEL DE JAIME (conte)

Quoi de plus merveilleux qu'un conte de Noël ? car voyez vous à cette période de l'année, tout peut arriver, tout même l'impossible comme l'histoire qui va suivre.

 


 

 
 
Jaime vivait  dans une cabane de rondins, tout là haut sur cette montagne qui sépare l'Espagne de la France. Voici cinq ans, il vivait encore à Paris, dans le XIV ème arrondissement et travaillait à l'opéra comme éclairagiste. Pendant quarante ans; il avait côtoyé de grandes stars, des divas, des chanteurs célèbres, il aimait son métier et il faut dire que tout le monde l'aimait bien aussi. Il ne s'était jamais marié, on disait qu'il avait eu étant jeune une grande déception amoureuse, il n'avait jamais pu oublier.

 
Ses parents  réfugiés espagnols étaient arrivés en France en1939, ou il était né quelques années après alors que son père travaillait comme ouvrier agricole dans un petit village de la plaine du Roussillon.
Après son B E P C il monta à Paris, comme on disait à l'époque pour chercher du travail et fut embauché comme homme à tout faire à l'opéra.
A 60 ans il revint au pays pour une retraite bien méritée, seul, ses parent étant décédés il acheta une cabane en rondins, loin de tout dans la montagne. Ce n'était pas une petite cabane car elle se composait de deux pièces chambre et salle de séjour, une cuisine et une salle d'eau, pour l'éclairage il avait installé lui même des panneaux photo voltaïques et une petite éolienne ce qui fait qu'il ne manquait jamais d'électricité. Il avait construit de ses propres mains une belle cheminée,et les soirs d'hiver, il aimait lire, après le repas du soir, les livres étaient ses  seuls compagnons.

 


 

 
Deux fois par semaine il allait faire ses courses au village, il en profitait pour aller rendre visite à ses amis d'enfance qui étaient mariés et  grand pères. Ils parlaient alors de leurs années d'école, au collège et refaisaient le monde, on l'invitait toujours pour déjeuner, en échange il ramenait des champignons, de beaux cèpes tout frais ou des châtaignes. Il remontait ensuite chez lui retrouver sa solitude et sa belle montagne d'Albère.

 
Un soir alors qu'il remontait tranquillement, il entendit un petit couinement, la plainte d'un animal....il s'arrêta et se dirigea vers une touffe de bruyères d'où venaient les gémissement. Ce qu'il découvrit lui fit mal au coeur, un petit renardeau était pris à un piège, sa patte était ensanglantée et il avait l'air de souffrir terriblement....Jaime s"approcha, le petit renard le regardait craintivement, il ne pouvait pas bouger, il s'allongea sur la terre en geste de soumission, attendant la réaction de l'homme...il semblait dire, "je m'en remets à toi, de toute façon je ne peux pas faire autre chose." "Pauvre petit animal, dit Jaime, je vais t'aider, mais ne me mord pas, attend je vais te libérer et te soigner." Sa voix était douce, le renard comprit que l'homme ne lui ferait pas de mal et il s'abandonna à lui . Jaime écarta les dents du piège qui étaient entrées profondément dans la chair, la pauvre patte pendait lamentablement , le renard ne bougeait pas, il attendait, l'homme prit son mouchoir et attacha comme il put la patte blessée, l'animal gémissait mais se laissait faire. Jaime le prit dans ses bras, tout doucement, c'était  encore 'un bébé, il devait avoir environ trois mois ; avec précaution il l'emporta chez lui afin de le soigner.  

 
Le renard qui en fait était une renarde se laissa désinfecter la plaie, la main de l'homme était douce tout comme sa voix, il confectionna une atèle , peut être réussirait-il à sauver la patte.
Quand il eut terminé, Jaïme mit un peu de lait dans une tasse et l'offrit à l'animal, d'abord craintive, la renarde flaira le liquide puis le but jusqu'à la dernière goutte. Heureux, Jaime sourit et caressant la jolie fourrure de l'animal il lui dit " Je vais t'appeler Espérance, çà te conviens ?" et la renarde approuva d'un clignement des yeux.
Depuis ce jour là, Jaime ne fut plus jamais seul dans sa cabane car la renarde resta avec lui tant que sa patte n'était pas guérie puis elle resta parce qu'elle s'était apprivoisée (tout comme le renard du petit prince).Tout comme un chien fidèle  Espérance suivait Jaime dans ses promenades, elle gardait encore un petit claudiquement mais la patte était sauvée ....Et les jours s'écoulaient ainsi, l'homme et l'animal ne se quittaient plus ils allaient tous deux dans la forêt à la recherche de bois pour la cheminée ou de châtaignes, quand il partait au village, il l'enfermait dans la cabane et elle jouait le rôle de chien de garde. Il lui achetait des croquettes tout comme à un chien, au début elle n'aimait pas trop mais s'y était habituée.
Plus tard, Espérance partait seule dans la forêt mais revenait toujours à la nuit tombée retrouver son sauveur.

 
 
Un soir la renarde rentra mais semblait soucieuse, énervée, elle gémissait doucement et restait devant la porte fermée semblant dire à Jaime qu'il y avait quelque chose d'important dehors, quelque chose qu'elle voulait lui montrer. Jaime ouvrit la porte, c'était dans les premiers jours de décembre, il faisait froid, il prit sa veste, un lampe de poche et suivit la renarde sur le chemin rocailleux.....A deux cent mètres il vit dans le ravin les phares allumés d'une voiture, il appela mais rien ne bougea, ceci ne présageait rien de bon, il devait descendre afin de s'assurer que quelqu'un ne soit blessé, la renarde lui indiquait par où il fallait qu'il passe et Jaime descendait  prudemment . Lorsqu'il fut près de la voiture, il regarda à l'intérieur en s'éclairant de sa lampe mais ne vit rien, la portière était ouverte, il vit une forme un peu plus loin une forme humaine allongée dans les feuilles mortes.
Il s'approcha prudemment et vit que c'était une jeune femme,  le visage ensanglanté, les yeux clos, elle respirait avec peine "Madame, madame,  vous m'entendez ? serrez moi la main" Il sentit une légère pression , il fallait la remonter... la prenant dans ses bras, elle était légère, pas plus  de 45 kilos, il commença l'ascension , la renarde passant devant  il la suivit jusqu'en haut.... "Madame, quelqu'un était avec vous dans la voiture ?" la femme fit non de la tête sans ouvrir les yeux. "Je vais vous emmener chez moi, il y a un bon feu, vous avez mal ?" la jeune femme désigna son épaule, elle était donc consciente peut être faudrait-il appeler du secours ?

 


 

 
Jaime ouvrit la porte et entra toujours suivi de la renarde, il allongea la blessée sur le canapé devant la cheminée et referma vite, il faisait très froid dehors. Se sentant mieux, la femme ouvrit les yeux, elle avait de très beaux yeux noirs avec de longs cils, elle était très belle. "Je vais enlever votre manteau dit -il et nettoyer la plaie que vous avez au front" "merci dit-elle" Elle essaya de s'asseoir mais son épaule la faisait souffrir, il l'aidat donc , enleva son manteau et s'aperçut que l'épaule était déboitée "Je vais vous faire un peu mal ensuite ce sera fini tout ira bien" Tirant d'un coup sec, l'épaule revint à sa place, elle poussa un cri,les yeux remplis de larmes, elle sentit tout de suite que ça allait mieux et le remercia d'un sourire. Dieu!!! qu'elle était jolie....Jaime nettoya ses plaies puis lui demanda de se lever si elle pouvait, ce qu'elle fit, elle tituba un peu puis se mit debout et fit quelques pas aidée par Jaime. 

 
" Que vous est-il arrivé ? et que faisiez vous ici la nuit, ce n'est guère prudent si Espérance ne vous avait pas  trouvée, vous seriez restée dans le froid toute la nuit"
-Qui est Espérance ? " c'est alors qu'elle aperçut la petite renarde couchée à ses pied, entendant son nom, elle leva la tête, la jeune femme la regarda d'un air craintif..."vous pouvez la caresser lui dit Jaime en souriant et surtout la remercier.
-Merci petite renarde, merci Espérance!  ton poil est doux, tu es très jolie tu sais."
Jaime la regardait faire, elle portait des vêtements de prix, sa voiture devait couter une fortune, pourtant elle se sentait à l"aise dans sa cabane... Elle se tourna carrément vers lui et demanda "Vous êtes Jaime ?"
Surpris, il acquiesça de la tête "J e suis Véroniqua, heu...votre fille" 
Jaime ouvrit la bouche, aucun son n"en sortit il la regardait comme s'il voyait une fantôme, la montagne aurait pu s'écrouler qu'il n'aurait pas été plus surpris...."ma, ma  fille !!! mais je n'ai pas de fille...."
- Oui, je suis votre fille et la fille de Maria Luisa, ma mère me parlait beaucoup de vous, de votre amour mais elle m'avait dit que vous étiez mort, je n'avais même pas une photo de vous,Elle vous décrivait très beau, une grain de beauté sur la joue gauche, comme moi, elle sourit en voyant en effet ce grain de beauté, grand, mince, c'est vrai vous avez pris du poids on dirait"
Jaime l'écoutait fasciné, la colère et la joie se mêlaient dans son cœur mais il n'osait rien dire de peur que tout ceci ne fut qu'un rêve. Il revoyait Maria Luisa si belle si talentueuse, "LA DIVA", toujours souriante, toujours un mot gentil pour les machiniste, les simples ouvriers comme lui.... c'était en  1986, il  devait avoir une quarantaine d'années elle 35 ans.

 

 


 


 

 
On s'affairait à monter les décors pour la prochaine représentation de "Faust" de Gounod, chacun sa tache, lui était dans le groupe des éclairagistes, spots, effets de lumière....c'est là qu'il l'aperçut pour la première fois, au cours de la première répétition. Il fut comme ébloui par cette femme si belle à la voix divine, il ne se lassait jamais de l'écouter au cours des représentations surtout le magnifique final "anges purs...anges radieux..." c'était sublime. C'est au cours d'une répétition qu'elle s'adressa à lui pour lui demander un verre d'eau, il fut tellement surpris qu'il mit un moment pour réaliser ce qu'elle voulait...elle lui souriait gentiment et bien sur il s'empressa de la satisfaire. "C'est vous Jaime, êtes vous d'origine espagnole ?"  "oui, mes parents sont en France depuis 1939, ils venaient de Valencia" "Valencia ? mais je suis de là bas moi aussi, n'est ce pas une coïncidence ?"
Ils bavardèrent, le temps d'une pause. Les autres jours, elle l'appelait pour une raison ou une autre, une semaine après, ils étaient inséparables, Jaime croyait vivre un rêve tout éveillé. Un jour elle l'invita à dîner son  hôtel

 
était près de l'opéra, il acheta un bouquet de roses jaunes, ses préférées lui avait-elle dit. "Madame vous attend lui dit on, la suite 340.., c'est par là..." Le voilà dans l'ascenseur, on l'accompagna jusqu'à la porte, il se sentait gauche, bien sûr il n'avait pas l'habitude de grands hôtels comme celui-ci. Quand elle ouvrit la porte, Jaime ne put empêcher un petit sifflement elle était magnifique dans une robe  blanche ses longs cheveux flottant sur ses épaules et ce sourire irrésistible qui l'invitait à entrer. Timidement il lui tendit les fleurs, elle le remercia tout en enfouissant son visage dans les roses. "J'ai commandé le repas ici dit-elle, je n'ai guère envie de sortir" Ce fut une soirée délicieuse ils bavardèrent tout en mangeant  une paella valenciana comme on les faisait là bas au pays. A la fin du repas  on amena le champagne dans un seau rempli de glaçons "Est ce bien raisonnable dit Jaime ?"  Ils se sont assis sur le divan, près de la grande baie vitrée, Maria Luisa lui prit la main, il s'approcha et l'embrassa .....Leur relation dura  trois mois, trois mois merveilleux.. Après la représentation, ils se rejoignaient tous les deux à l'hôtel , il l'appelait sa "diva",son adorée, elle riait en se blottissant dans ses bras.
Un soir elle parut contrariée, elle lui dit " Je vais bientôt partir pour l'Amérique, j'ai un nouveau contrat"En effet, les représentations de Faust se terminaient dans  huit jours . "Et moi balbutia Jaime" "Je reviendrais bien sûr, tu n'as pas à t inquiéter et puis on se téléphoneras, on s'écrira..." 

 
Elle partit, il ne la revit plus, elle ne lui a jamais téléphoné ni envoyé un petit mot, sa carrière passait avant tout, il l'avait compris.Jaime reprenait ses esprits, il voulait savoir,tout savoir "Comment m'avez vous retrouvé ? vous pensiez que j'étais mort et...."  "Au fond de mon cœur je savais que vous étiez vivant, je l'espérais du moins et puis un jour ma mère dut arrêter sa carrière, elle tomba gravement malade, son cœur  était très fatigué, elle dut subir une opération à cœur ouvert voici quelques années et là elle ne peut faire grand chose, se reposer c'est tout. Voici un mois, elle m'a tout avoué, tout ce qui s'était passé entre vous, elle vous a aimé mais elle aimait encore plus l'opéra. Arrivée en Amérique, elle s'aperçut qu'elle était enceinte, elle arrêta de chanter pendant quelques mois et je suis née un beau jour d'avril. Elle s'est bien occupée de moi bien sur j'ai eu une enfance dorée, j'ai suivi mes études en Amérique je suis avocate et je travaille pour un grand cabinet à Paris. " Les yeux remplis de larmes Jaime regardait sa fille, elle était si jolie, comment ne pas avoir remarqué qu'elle ressemblait à Maria Luisa ?  " et votre mère est aussi à Paris ? " "Oui, elle est seule, elle ne s'est jamais mariée, elle a acheté un appartement  dans le XVIème "  "Elle sait que vous m'avez recherché ?"  "oui elle m'a donné tous les renseignement vous lui aviez parlé de ce village, j'ai écrit à la mairie et ils m'ont dit que vous viviez ici dans la montagne. J'avais hâte de vous voir....je suis arrivée à  dix huit heures et je n'ai pas pu attendre pour monter jusqu'à vous. Vous vivez seul aussi ?"  "Oui, je n'ai jamais pu oublier Maria Luisa mais je ne savais pas, j'ignorais votre existence, MA FILLE, j'ai une fille, çà me parait tellement incroyable Oh pourquoi ne m'as -t-elle rien dit, pourquoi me laisser dans l'ignorance d'un tel bonheur..."
"PAPA... vous m'avez tant manqué à moi aussi"

 
 
Jaime se leva, prit sa fille dans les bras et la serra très fort sur son cœur en pleurant, Véroniqua sanglotait aussi, la renarde les regardait et paraissait comprendre ce qui se passait.
Ils partagèrent la bonne soupe de légumes qui avait cuit au feu de bois puis,il lui offrit sa chambre après avoir changé les draps. Ce soir là Jaime ne dormit pas il était si heureux, il se prit à rêver à ce qu'aurait pu être sa vie auprès d'une enfant.

 
Le lendemain, après un copieux petit déjeuner, ils s'occupèrent de la voiture, une dépanneuse la tira du ravin, et l'emmena au garage, Véroniqua téléphona à sa mère pour lui raconter tout ce qui s'était passé et lui dit combien elle était heureuse d'avoir retrouvé son père. "Je dois rester quelques jours, en attendant que ma voiture soit réparée, soigne toi bien maman et pas d'imprudence"
Véroniqua adorait cette cabane,le 20 décembre sa voiture était prête mais elle ne se décidait pas à repartir, son père l'emmenait randonner un peu partout dans la montagne et au village on ne parlait que de çà...
Elle voulait passer Noël avec son père, ils s'entendaient si bien, elle allait lui préparer un bon réveillon et demanderait à son ami Sylvain qui était aussi avocat de les rejoindre pendant quelques jours. Jaime avait hâte de le connaitre, Véroniqua  alla le chercher à l'aéroport et ramènerait les courses en même temps.
En attendant Jaime allait préparer la salle, la décorer, mettre des guirlandes de houx , faire un beau sapin...Les voilà ! un ronflement de moteur se fit entendre, Jaime sortit  et les regarda arriver...Sylvain conduisait, ils descendirent tous les deux en riant, papa! voici Sylvain et...et maman a voulu venir aussi elle est là...Maria Luisa descendit lentement, ses cheveux avaient blanchi mais ses yeux étaient toujours les mêmes Jaime ne bougeait pas, ne souriait pas...il regardait la femme qu'il avait tant aimée ses sentiments étaient  partagés il lui en voulait tellement de lui avoir caché tout çà.... "Jaime dit-elle, je suis venue te demander pardon....Pardon pour tout le mal que je t'ai fait, pardon de t'avoir caché que nous avions une enfant  je sais qu'il ne me reste pas très longtemps à vivre je voulais te voir avant de partir, tu n'as pas changé tu sais"

 
Jaime s'avança vers elle, la prit dans ses bras et la main dans la main ils entrèrent dans la cabane. "Viens, lui dit-il, rentrons chez nous."  Espérance, la petite renarde les suivit du regard, elle ne rentra pas dans la cabane, elle regarda Jaime une dernière fois et partit rejoindre son compagnon qui l'attendait là bas, tout près de la rivière. 
 
JOYEUX NOËL A TOUS 


 


Commentaires

 

1. JPA  le 17-12-2011 à 19:28:24

Papa noelC'est un trés beau conte de noêl, certains ont bien cru que cette histoire s'était passé à "Sureda fa temps"tellement l'histoire imaginée par Marie est proche de ce qu'il aurait bien pu se passer...Mais je confirme...Ce n'est qu'un beau conte de noêl... smiley_id117184

 
 
 
le 01-12-2011 10:33

SOUVENIR SOUVENIR

Souvenir d'une passerelle sous la neige, telle que nous ne la reverrons plus.

 

1934-2011

 


 


 
 
le 28-11-2011 17:13

LA PASSERELLE DE SOREDE

Et oui, notre petite passerelle si pratique pour les habitants de la rive droite du village n'est plus.....
 

Elle git au fond de l'eau 
Moi qui l'ai toujours connue, j'ai un petit pincement au coeur en pensant que je ne vais plus la revoir, je ne l'emprunterais plus pour aller au village....J'aimais m'y arrêter au milieu afin d'admirer notre rivière, notre cher Tassio si calme d'habitude et qui ces dernièrs jours a dévalé comme une furie, emportant tout sur son passage.
 

Je l'aimais bien notre passerelle elle faisait partie de notre vie, "chère passerelle, tu n'es pas partie tout à fait car tu es restée au milieu de la rivière, allongée au fond de l'eau, si tu pouvais parler, tu nous en raconterait des histoires, comme celle de ces amoureux qui se donnaient rendez vous "a la passerelle"."  Oui, voyez vous une amie m'a dit "c'est la passerelle de mes parents, c'est là qu'ils se retrouvaient"
 

 
C'est en 1934 qu'elle fut construite en beton armé pour en  remplacer une autre plus petite qui fut emportée plusieurs fois par des crues.
En attendant que l'on trouve une solution, les habitants de la rive droite devront faire le tour par le pont, on marchera un peu plus .....

  stop!
 


Commentaires

 

1. lacuisinededidine  le 28-11-2011 à 18:00:53

Bonsoir, c'est par hasard que je suis arrive sur ce blog. A France bleu Roussillon, j'avais entendu qu'il y avait eu beaucoup de dégâts à Sorède, mais à ce point...Dommage pour cette passerelle. Je suis du Barcarès, Bonne soirée et bonne continuation, Nadine

2. sachat  le 30-11-2011 à 01:06:43

vraiment je compatie a la peine des gens du village de surede vu sur site gros degats dommage pour cette passerelle que de beaux souvenirs l eau de la crue a emmenees bon courage a tous

 
 
 
le 24-11-2011 01:05

GROS DEGATS DANS NOTRE VILLAGE (suite)

Encore quelques photos afin que les sorédiens qui ont quitté le village puissent voir l'ampleur du désastre.
 
 

Dans le fond on peut voir 2 voitures suspendues dans le vide, elles ont pu etre sauvées.
 
 
 

 

  Impressionnant non ?
 
 
 


 
 
le 23-11-2011 19:21

GROS DEGATS DANS NOTRE VILLAGE


On voulait de l'eau ???? nous avons eu de l'eau,  MERCI SAINT GALDRIC,  bon mais maintenant stop!!!!

sinon nous serions obligés de refaire une procession  mais cette fois ci pour faire arrêter la pluie.
Et oui il y a eu d'énormes dégâts .... Pendant quelques jours je vous passerais des photos de notre rivière, au fait savez vous que notre passerelle (la jaune que l'on avait repeint en rouge ) n'existe plus et oui, emportée par les eaux furieuses de notre Tassio, rivière de Sorède. 

 
Triste, triste, semble penser ce promeneur....  
 
 
 


 
 
le 08-10-2011 15:46

GRANDE SECHERESSE (1613) Où l'on reparle de Saint Gaudérique (suite)

 
Devant cette menace de la main armée, Vernet les bains et Villefranche portèrent l'affaire devant ce tribunal d'exception.
Vernet défaillant n'attendit pas la sentence et accepta de transiger, versant 18 ducats "avec lequels on acheta du taffetas vermeil pour faire un étendard avec les armes de la ville au milieu et la légende : DE LA MA ARMADA."
 Villefranche par contre écopa d'une amende de 400 livres, se repentit de s'en etre remise à la justice et :"Non seulement ne voulut pas payer mais encore ils allèrent jusqu'à menacer la main armée." Perpignan se sentit outragée une seconde fois.


 

 
 
La marmada comptait plus de 2300 hommes suivie de 4 prêtres, 3 médecins,3 chirurgiens et 2 pharmaciens, elle se mit en route le 23 janvier 1613 vers Villefranche.
Passant par Sirac on brula la maison de Gaubert de Villefranche.
 
Le 29 janvier, arrivée à Villefranche des troupes, en un quart d'heure de mélée, la place resta aux mains de la MARMADA, leurs ennemis fuyant se réfugier dans la ville.
L'expédition perpignanaise se termina sans domme pour elle, "ce fut un bien grand miracle ; "

 
La relique de Saint Gaudérique obtenue surtout grâce aux tractations qui avaient été exigées en haut lieu put enfin processionner dans la plaine. Le 30 janvier, dans la soirée elle arriva à Prada, et aussitot tomba une pluie douce, telle "que la terre la profitait toute".
Le lendemain, départ de Prades. Entre Prades et Marqueixanes on brula en passant la maison de Dalmau Descatllar.
Le vendredi 1er février  départ d'Illessous une pluie battante et dans la journée, arrivée à Perpignan ; "Le saint entre avec tout son cortège le vendredi 1er février 1613 et il restera à Perpignan jusqu'au 25 février et on eu de l'eau."


 

 
 
Et voilà  l'un des premiers miracles de Saint Gaudérique....que nous allons retrouver vendredi 14 octobre 2011 à Lavail.
Bien sûr nous partirons en procession de la place de Lavail vers l'église où aura lieu une petite cérémonie.
Au fait, nous aurons peut etre la télévision mais chutttttttttt... venez et vous verrez. 

 
 


Commentaires

 

1. JPA  le 08-10-2011 à 23:39:28

il parait que le 14 octobre prochain est prévue une procession avec Sant Galdric au hameau de Lavaismiley_id118672l..

 
 
 
le 07-10-2011 17:48

GRANDE SECHERESSE (1613) Où l'on reparle de Saint Gaudérique

 
C'est en feuillettant une vieille revue (Conflent) que j'ai trouvé cet article sur la guerre des reliques en 1613.
Je pense qu'il va vous intéresser vu que nous allons fêter Saint  Gaudérique le 14 octobre à 16 heures à Lavail.
 

"Durant toute l'année 1612 la sècheresse sévit  extrèmement. Dès le 22 janvier la communauté écclésiastique de Saint Jean de Perpignan se mit en devoir de "faire une prière continuelle pour que N S  nous donne de l'eau car toute la terre est perdue de sécheresse." ; on fit ce jour là une procession à travers les rues de la ville "avec la tête de Saint Jean".
Deux mois après "vu la grande stérilité", on porta en procession les reliques de sainte Eulalie, puis le bras de saint Jean Baptiste, enfin le dévot crucifix. Procession encore les 30 et 31 mars en l'honneur de Saint Honorat et de Notre Dame del  Correcs, le 9 avril en l'honneur de saint Christophe, le 12 en l'honneur de sainte Eulalie et Julie, "car tous les produits de la tere étaient brulés."
Le 20 avril on reçut solennellement les reliques des saints Abdon et Sennen, venant d'Arles et on les promena à travers la ville pour n'obtenir que quelques gouttes d'eau de pluie : "Notre Seigneur nous donna un peu d'eau, mais ce ne fut rien , puisque cela ne dura pas."
Le mois d'octobre arriva : "Toute la terre était perdue  ç cause de la grande sècheresse qu'il y avait car depuis 3 ou 4 ans il n'avait point plu suffisamment." Le 16 de ce mois fête de Saint Gaudérique, patron traditionnel des écluses du ciel, on fit procession et exposition du saint-Sacrement, toujours pour la même intention ; mais on ne put vénérer la relique de ce saint, que l'abbaye de Canigo certes prêtait volontiers, mais qui, cette fois là fut arrêtée en chemin et empechée de descendre vers la plaine, on ne sait pas pourquoi.
Le syndic de Perpignan s'était en effet rendu à Vernet les Bains pour prendre possession de l'objet sacré ; mais la population de ce village le lui enleva de force et chassa le perpignanais de l'église. Pour rendre ce refus définitif, le viguier de Villefranche fit prendre la relique pour la mettre à l'abri derrière les remparts de la cité .
 
Ainsi donc le 27 décembre "pour n'avoir pas voulu donner le corps de saint Gaudérique qu'on demandait pour manque d'eau et pour avoir maltraité en paroles le syndic de la ville, on déclara la MARMADA  contre les gens de Villefranche et on déployat l'étendard". Il y avait  environ cent ans qu'on n'avait eu recours à pareille décision.
 
 
MARMADA  : "ma armada" main armée, c'est à dire le droit qu'avaient certaines villes de lever des troupes pour venger les insultes faites à leurs habitants .
 


Commentaires

 

1. AS  le 07-10-2011 à 23:39:07

Ah!!! enfin ça repart!!!smiley_id117076

2. sachat  le 02-11-2011 à 15:12:22

je comprends mieux maintenant ta fragilite ton amour pour les poemes pour la nuture les fleurs j aime l amour que tu portes a ta region continu c est magnifique jjl

 
 
 
le 22-06-2011 17:27

SAN JUAN ( Saint Jean)

Le saviez vous ?
 
Le premier feu qui fut allumé au Canigou par l"équipe fondatrice (Club excursionniste d'Arles sur Tech) avec François Pujade se fit le 23 juin 1955.

 
Sorède fut de la partie également l'année suivante le samedi 23 juin 1956 à N D du Chateau et les feux furent fournis gracieusement par Monsieur Pujade. On peut dire donc que Sorède fut l'un des premiers villages à avoir repris la tradition.
L'année suivante 1957, un groupe était formé avec Jérôme Margail, Henri Rolland, Jean Estève, Roger Laurens, Louis Lavail, Jean Lavail et Jean Figuères. 
Ecoutons ce que nous dit Jérome dans ses mémoires.....
"Ce jour là, un dimanche nous partimes vers 18 heures à ND du Chateau et dès l'arrivée nous prenions trois postes, le premier Rolland  et Lavail (louis) aux ruines d'Ultréra avec des feux règlementaires ; Jean Lavail , seul sous le clocher de la chapelle  avec des fusées et feux de bengale tout comme Roger Laurens et J. Margail à l'Ostal.
Ce fut là le vrai départ  de la tradition qui depuis a fait des progrès.
 1958, l'équipe est plus importante et cette fois après les feux règlementaires, ce fut l'embrasement  avec des bengales  de la chapelle et des batiments....."
 

Nous voici en 2011, les feux ne se font plus au Château mais à Sorède, devant la salles des fêtes.
La flamme monte toujours à ND du Château portée par des jeunes Sorédiens qui font ensuite une magnifique déscente au flambeau. Chansons, danses, feux d'artifice et partage du pain et de la saucisse....La Saint Jean à Sorède est vraiment la plus belle fête de l'année. 

 
 


Commentaires

 

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le 09-04-2011 07:00

FRANCAIS - CATALAN

Après le Traité des Pyrénées, en 1659, nous, les Sorédiens sommes devenus français avec bien sûr tout le reste du département. J'imagine la stupeur, le désespoir, la révolte de mes ancètres lorsque on leur a dit : Désormais, vous ne devrez plus parler le catalan, vous parlerez et écrirez en français..."
Tout ne s'est pas fait en un jour, ni même en une année, il falut longtemps, très longtemps pour qu'ils s'habituent à cette nouvelle langue.

 
Début 1900, dans le village, on ne parlait que le catalan, le français était pratiqué à l'école, c'est tout, c'est pourquoi il y avait parfois de belles "Francisades" comme on les appelait à ce moment là.
 Telles que celles dont mon père se souvenait :
A l'école,
"Sur la place, il y avait un photographe qui "rétratait" des masques....."  (qui prenait en photo)
Le maître : Qu'est ce qui est transparent  ?
L'élève : Les garbilles  monsieur. (le gril)
Il y avait aussi l'histoire de ce représentant de commerce qui circulait en vélo à l'époque et qui demandait à une femme où se trouvait l'épicerie de "Marie Cardine", telle fut la réponse :
"Vous allez tout drét, vous trouverez une baché, vous passez sur la passerille, vous allez à dré, et là vous verrez une boutiguille, c'est celle de la Marie Cardinille" Je crois que le pauvre représentant cherche encore......
Dans la nature : "Regarde petit il y a un lapin derrière la matte qui bardège"(derrière cet arbuste)
Celà nous fait sourire aujourd'hui, mais à l'époque il est vrai que l'on avait tendance à mélanger le catalan, notre belle langue avec le français.
Tout est différent aujourd'hui et le catalan s'apprend à l'école.

 

 


 

 
 
 
 
 
 


Commentaires

 

1. freedo  le 06-06-2011 à 16:13:16  (site)

Un article par trimestre,...
Bonne moyenne!

2. tessyhen  le 11-06-2011 à 23:13:47

Un p'tit coucou

 
 
 
le 25-01-2011 16:24

MEME "la LLEVADORA" (Mémé la sage femme)

 
Celle que j'appelais "mémé " était en fait la deuxième femme de mon grand père.
Je n'ai connu aucune de mes grand'mères et même si elle n'a pas élevé mon père, elle m'a prise comme sa petite fille.

 
Elle s'appelait Thérèze et était plus connue par "La Trèze  de la Llavadora" . Sa mère étant sage femme  elle apprit ce métier si important à l'époque vu que toutes les femmes accouchaient à la maison.
Que d'enfants elle a mis au monde !!!!! Non seulement elle se déplaçait à Sorède mais aussi à Laroque, Saint André, Villelongue et tout celà à pied bien entendu. Parfois le père avait un moyen de locomotion et venait la chercher le moment venu.

 
Un jour, un futur papa est venue la chercher en side-car, elle n'osait pas trop y monter mais vu l'urgence il fallut bien qu'elle y aille. Elle monta donc dans la petite voiturette près de la moto et les voilà partis.
Arrivés au "correc d'en xibrit" à la descente, la voiture où elle était installée s'est détaché de la moto et après avoir roulé seule, elle attérit dans un fossé. Le papa affolé s'est précipité pour la secourir , elle était dans le fossé, la voiturette par dessus mais n'avait aucun mal, mémé attrapa le fou rire et eut du mal à sortir du fossé.
Elle termina sa course sur la moto et arriva juste à temps pour accueillir en ce monde un magnifique petit garçon.Plus de peur que de mal mais elle s'en est souvenu longtemps de cette mésaventure.
Après l'accouchement, son travail n'était pas terminé, elle se rendait matin et soir langer le bébé et là c'était tout un rite qu'il fallait respecter. On "trossait" le bébé comme on disait et ce n'était pas un petit travail, on l'entortillait dans plusieurs langes en coton (colatjo) épais que l'on accrochait avec de grosses épingles "à nourisse" ce qui fait que l'enfant ne pouvait pas bouger. 
Il y avait aussi la cérémonie du baptême....Là elle s'habillait avec sa plus belle robe (noire), mettait sur sa tête un voile noir et allait elle même chercher le bébé que l'on baptisait et c'est elle qui l'amenait à l'église, suivie par toute la famille endimanchée. On avait revêtu bébé d'une belle robe blanche qui après servait à tous les autres enfants.
Il arrivait parfois, dans les familles nombreuses que l'on ne trouve pas de parrain,  qu'à cela ne tienne, mon père était toujours là pour tenir ce rôle.  Ainsi se passait la vie autrefois, c'était le Sorède d'il y a longtemps, vie simple et tranquille, les temps ont bien changé..........
 
 


Commentaires

 

1. JPA  le 17-02-2011 à 17:05:21

C'est pour quand ? la prochaine publication sur le blog de "Sureda fa temps"...

2. lelion14  le 19-05-2011 à 23:54:38  (site)

bsr Mary tres beau se que tu as mis les gens vivaient chichement mais ils etaient heureux une vie simple sans net et parfois pas d electricité le progrès n a pas tjrs amené le bonheur .J ai beaucoup aimé cette literature.Bisous Jean Jacque

3. dana ray  le 25-07-2011 à 03:14:58

repris la tradition.
L'année suivante 1957, un groupe était formé avec Jérôme Margail, Henri Rolland, Jean Estève, Roger Laurens, Louis Lavail, Jean Lavail et Jean Fig

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4. flu games12  le 30-06-2012 à 07:11:40

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