Pour la sixième année consécutive, nous avons fait la crèche à Notre Dame du Château.
Les jolis santons provençaux sont ressortis de leur boite pour deux mois, du premier décembre au 31 janvier pour la plus grande joie des petits et grands enfants. Aucun d'entre nous ne raterait ces instants de bonheur quand nous arrangeons, décorons, rafistolons maquettes et santons.
Au début et depuis 5 ans on se pose toujours la même question, comment arranger le support ? c'est à dire les tables sur lesquelles on va mettre la crèche.
On ramasse la verdure un peu partout, Monique et Louis amènent toujours de la belle mousse, Michèle de l'olivier et du lierre et le résultat est magnifique toujours.
Vous ne me croirez peut être pas mais j'éprouve beaucoup de tendresse pour ces petits personnages, certains ont plus de vingt ans et chaque année, ils reprennent le chemin chargés de leurs présent qu'ils vont offrir à l'enfant Dieu. Certains ont même un nom car ils ressemblent à une personne que nous avons connue, visages réjouis, heureux d'apporter, de partager le peu qu'ils ont.
Allez donc la voir notre crèche vous y retrouverez peut être comme nous un peu de votre enfance, a bientôt pour un joli conte de Noël catalan
Et voilà notre équipe, (de gauche à droite) Michèle, Marie, Louis, Monique en haut Antoine et en bas David.
Bonjour à vous tous, il fait froid ? normal nous sommes fin novembre et demain, premier décembre.Avant hier il a neigé sur le Pic Neulos, c'était très beau, quant à notre Canigou, montagne sacrée des catalans alors là il est splendide. Il a mis son beau capuchon d'hiver, Antoine vous a fait quelques photos.
Je vous dédie donc ces photos à vous qui venez souvent sur ce blog, à tous les catalans qui n'ont pas eu la chance d'être restés au pays, à un visiteur du Calvados qui vient tous les jours sur ce cite ainsi qu'à tous mes amis
Ces photos ont été prises spécialement pour vous ce matin, dernier jour de novembre, par Antoine Sanchez, il fait un soleil magnifique mais l'air est frais.
Muntanyes del Canigo
Fresques son i regalades,
Sobretot, ara a l'istiu
Que las aigues son gelades.
(Montagnes du Canigou, sont fraiches et ruisselantes
Surtout maintenant en été que les eaux sont glacées.)
Très bon dimanche à tous et a bientot.
1. tessyhen le 30-11-2008 à 20:58:00
Merci à Antoine, qui a pris les photos et à toi, Marie, qui nous en fait profiter.
2. lola66 le 02-12-2008 à 19:39:23 (site)
c tro bo !!!!! sa se voi que c sorede le paradi!!!!!!!!!!!!!!!!!
3. nono66 le 17-12-2008 à 18:27:49 (site)
il et beau ce canigou et meme maintenant il et
SUPER BEAU avec la NEIGE
bixx mami
jtm
4. lacry le 11-08-2009 à 14:48:31
coucou, Marie
Dès un passage dans ta région (inconnu pour moi pour le moment, mis beaucoup moins depuis ma visite sur ton blog) je te promets un passage dans ton beau village mais dans l'espoir de te renconter aussi!!
Bisous à toi Marie
Ce vieux moulin à huile de Sorède, je l'ai vu fonctionner dans mon enfance et je garde un souvenir de ce pauvre mulet attelé à la roue, les yeux bandés et qui tournait, tournait sans fin, la grande meule écrasant les olives. Je garde aussi le souvenir de cette odeur d'huile d'olives, forte que je ne retrouve plus aujourd'hui.
Après la guerre, les enfants des écoles n'avaient que du pain pour leur goûter aussi ils allaient, pendant la récréation, accompagnés de leur maître, faire tremper leur quignon de pain dans cette bonne huile chaude qu'ils dégustaient ensuite avec gourmandise. Elle est bien loin cette époque, allez dire à vos enfants ou petits enfants, "tiens pour ton goûter je t'ai préparé du pain et de l'huile, c'est délicieux...."
Conférence de Joseph Deloncle (suite)
Le travail terminé, l'huile enlevée du bassin, on enlevait l'eau qui était en trop dans le dit tinell, cette eau était évacuée en dehors du moulin. Avant elle passait par une série de bassins de décantation qui se trouvaient dans une pièce que seul le propriétaire du moulin avait la clé et qui portait le nom de "l'infern" (l'enfer).
Les quelques gouttes d'huile que l'eau avait emportées restaient dans ces dits bassins et on en faisait une pressée que se partageaient les hommes de l'équipe.
La dite équipe se composait de sept hommes mais elle a gardé les mêmes noms qu'elle portait au 16ème et 17ème siècle. Il ne faut pas oublier que les moulins à huile dans ces époques reculées étaient dirigées par des moines, les noms étaient donnés suivant les fonctions.
Le chef.........L'abat.........L'abbé
Le sous chef.....el sote abat.....le sous abbé
Le meulier.....el moliner.....le meunier
Ces trois hommes étaient appointés ou "apuntats"
Les quatre autres portaient le nom des "llanternés"
L'échaudeur.....l'escaldaire.....el foguiner
deux cabassets.....cabassaires.....secoueurs de cabas
Torn......responsable......cabestan ou torn.
Le moulin à huile de Sorède termina sa carrière en 1956, l'année de la grande gelée qui détruisit une partie des oliviers de la région. (je pense que c'était au mois de mars, ce jour là la température s'éleva a vingt degrés environ et le soir elle chuta en dessous de zéro, la sève était montée dans les arbres et gela ce qui tua pas mal d'oliviers mais aussi d'orangers)
Le travail de la colle (équipe) était une présence au moulin de 16 heures sur 24. la nourriture était à la charge des propriétaires d'olives. "
Voilà comment fonctionnait notre moulin, les temps ont bien changé...Aujourdh'hui on replante des oliviers, d'autres moulins plus modernes l'ont remplacé et l'on peut voir par exemple à Laroque des Albères un magnifique moulin qu'exploitent Claudine et Philippe Aymard.Le travail n'est plus le même mais il reste toujours l'amour du travail bien fait.
1. Montana le 28-11-2008 à 11:53:32 (site)
Un petit coucou de Liège
Je vais essayer avec ma petite fille,le coup du morceau de pain trempé dans l'huile hihi je pense que c'est peine perdue
Très bel article
Montana
2. tessyhen le 28-11-2008 à 17:36:52
La période de grand froid de 1956 pris fin effectivement au tout début du mois de mars. Elle dura pratiquement un mois, surtout sur le mois de février, avec des températures très en dessous de celles habituellement relevées dans nos régions. Cela se produisit après un hiver très clément qui avait provoqué un démarrage précoce de la végétation. C'est ce phénomène qui fut la conséquence d'importants dégâts sur toute la végétation.
La période de froid que nous avons eu en 1986 fit moins de dégâts, bien que les T° furent aussi basse, car elle fut plus courte et se produisit plus tôt. La végétation était encore en sommeil.
C'était la minute frileuse ! ! !
Bisou Marie
4. nono66 le 17-12-2008 à 18:30:39 (site)
je me souvient yavait marine bon et toute ma classe et la sienne
c'etait bien
c'etait trop bon l'huile sur le pain
c nous qui l'avons cuielli er fait !!
lol mais c nous qui l'avons cueilli
bixx a+++
Avant 1956, Sorède était entouré d'oliviers, presque toutes les familles possédaient une ou deux olivettes que l'on entretenait afin d'avoir de l'huile pour l'année.
C'était le cas de la famille Margail, ma famille et je me souviens de ces jours d'hiver (il faisait beaucoup plus froid que maintenant) où mes parents m'emmenaient ramasser des olives, je les aidais du mieux que je pouvais mais j'en avais vite assez et mes petits doigts étaient engourdis par le froid.
Ils emmenaient ensuite leur récolte au moulin à huile ou les olives étaient pesées et là commençait le travail de fabrication de l'huile.
J'ai retrouvé dans les archives de Jérome Margail l'extrait d'une conférence que Joseph DELONCLE avait donné le 29 décembre 1957 à l'association polytechnique.
"A travers ces vieux métiers qui disparaissent c'est tout un travail de linguistique catalane qu'il est urgent de recueillir avant qu'il ne soit trop tard......
Ayez la curiosité d'aller à Sorède que mon confrère (pharmacien) le poète Galangau comparait à une cage d'oiseaux (une gavia d'ocells). Il y avait autrefois beaucoup d'ouvriers à Sorède, et ils avaient l'habitude de travailler en chantant tout en tournant les fouets, ces mêmes fouets qui dans quelques jours hélas ! ne seront qu'un souvenir.(nous sommes en 1957)
Il est aussi dans ce riant village des Albères à l'ombre de Nostre Senyora del Castell (N D du Chateau) le plus ancien moulin à huile du Roussillon. Tout a été conservé, la meule est actionnée par une mule qui l'entraîne sur son circuit par un système d'attache pivotant sur un axe....
On appelait cela "al moli de sanch" ( le moulin de sang)
La "pastera" où l'on fait couler l'huile vierge dans le tinell, est constituée d'un magnifique enrajolat de briques rouges. L'huile y est alors conservée dans des jarres de 200, 250, et même 300 litres.
Voici recueilli chez un ancien ouvrier toute la fonction de ce moulin et ceci dans la "llenga dels avis" (langue de nos aïeux, le catalan bien sur)
"Avans quan cullien les olives començaven per les ventanes, son les olives caigudes pels gemecs del vent... En aquesta época el moli de Surèda començave dos dies antes la festa de San Ciscle al 17 de novembre. Aixi els vells tenien oli per fer l'allioli el dia de la festa. Après arribava la grosse collida...els homes batien les branques il les dones ramassaven les olives, les portaven al moli...."
(Autrefois lorsque l'on cueillait les olives on commençait par les "ventanes", ce sont les olives tombées par le vent....A cette époque le moulin de Sorède ouvrait deux jours avant la fête de Saint Assiscle le 17 novembre. Ainsi les anciens avaient de l'huile pour faire l'aïoli le jour de la fête. Puis arrivait le moment de la grande cueillette....Les hommes battaient les branches avec des bâtons et les femmes ramassaient les olives que l'on portait ensuite au moulin)
Et le viel homme de conclure en disant "I quan feien la derrera serrada, l'abat deia : baixeu i ara la pregaria ! i tothom se posava de genolls".(Et quand venait la dernière presse, le chef disait : descendez ! et maintenant la prière.. et chacun se mettait à genoux)
Un moulin à huile comme celui de Sorède dans l'enceinte de l'ancien château seigneurial se compose : 1 ) d'une meule verticale qui était tournée par un mulet pour écraser les olives et les réduire en pâte. 2) Cette pâte passait dans des petits couffins ou (cavassous) qu'on entassait sur une table en brique désignée sous le nom de "pastère" 3 ) La presse ou "prensa" les couffins étaient placés les uns sur les autres, une fois garnis de cette pâte d'olives puis un genre de poutre en bois venait se placer sur les couffins par un système de vis qu'actionnait une équipe d'hommes au moyen d'une roue (el torn) ou cabestan. Le cabestan se trouvait sur un plancher au dessus de la presse. L'huile était extraite donc par pression et tombait dans un petit bassin en bois ou se trouvait le tas de couffin.
Du bassin en bois ou "noque" il passait dans le tinell qui était en partie plein d'eau, l'huile était recueillie après sur cette eau par un genre de poêle qui portait le nom de "nape". La presse était remontée, les couffins secoués et replacés dans la noque en ajoutant à chacun de 3 à 4 litres d'eau (escalda) et à nouveau pressés.
A demain pour la suite.... (photos Antoine Sanchez)
1. Montana le 26-11-2008 à 16:04:02 (site)
Je passe vous dire un petit bonjour de Liège, et je trouve votre espace superbe magnifique travail de recherche
Amitiés
Montana
2. contemplation le 26-11-2008 à 17:08:24 (site)
Oui très enrichissant, ça me rappelle mes origines dalmates...les huiles et les moulins aux confins de l'Adriatique..dîtes moi vos photos sont très belles et j'apprécie tout particulièrement le vieux pot, on dirait celui de ma grand mère
et la presse chez nous avec les pieds comme dans beaucoup d'autres pays méditerranéens mais plus répandue pour les raisins. Les oliviers ont une belle majesté et ce travail culturel renforce aussi la cohésion des petits villageois. Merci au plaisir
3. Paul Roig le 03-12-2008 à 12:35:19
Gràcies Marie per aquests records del molí de l’oli, tan ben retratat pel malaguanyat poeta i cantant Georges Olivères. Passat el porxo, anant escola, tinc encara en memòria la flaire i el gust d’aquell pa torat amb un raig d’oli.
Amistat
Paul
4. alinos66 le 03-12-2008 à 19:41:25
Merci pour cette belle histoire j'ai beaucoup aimé ta façon simple de raconter .
6. nono66 le 17-12-2008 à 18:33:55 (site)
c claire ton vieux truc hein marine
LOL LOL LOL LOL
mdr ptdr
jtd mami
ho fait jetait ici quand ont cueiller les olive mdr je suis en photo lol
a++++
Et voilà, le fête est terminée, faut reprendre la vie de tous les jours...Bientôt Noël avec toutes ses lumières, ses vitrines attirantes, ses repas en famille, l'émerveillement des tout petits a la vue du père Noël...
Pendant ces belles fêtes, j'ai toujours une pensée pour les personnes seules,celles dont les enfants sont partis au loin pour gagner leur vie et qui se retrouvent face à elles même en pensant aux belles fêtes de naguère.
L'une de ces personnes raconta son aventure à J. Margail qui en fit un petit poème, je ne vous en dit pas plus.
L'esseulée
On ne peut comparer la vie du citadin
A celle du paysan isolé dans sa ferme,
Ce dernier, la sagesse heureux de son destin,
Est fier de ses pampres et de son blé qui germe.
Mais l'homme de la ville à l'existence minutée,
Vit souvent comme le robot et dans sa tête,
Ne connaîtra jamais ce que peut éprouver,
Dans l'esprit un rural, pour son village en fête.
La ville avec ses bruits, ses lumières, ses avenues,
Reste toujours en fête aux yeux du paysan,
Tandis que le village, le jour tant attendu,
Le célèbre avec ferveur,tout le monde est content.
Dans la joie, les musiques qui montent de la rue....
..Ceci me fait penser à une pauvre esseulée
En ce beau jour de fête des vénérés patrons
Seule dans sa maison, par les siens désertée....
Le chagrin chasse la joie, ce qui la fait souffrir,
Elle reste prostrée, face à elle même,
Et pourtant se dit elle, il faut bien réagir!
Pourquoi pleurer ainsi, rien ne change quand même...
Fêtons la Saint Assiscle, et tout cela sans bruit,
Elle parat la table, elle fit de son mieux,
Poulet roti, fromages, gateaux et fruit
Et n'oublions pas surtout le petit vin capricieux,
Qui lui tourna la tête mais ce fut sans danger....
Et c'est ainsi hélas ! que fixant l'étagère
Pour y remettre en place la bouteille et son vin ;
Celle-ci tournait de façon régulière...
Notre esseulée comprit que l'arrêter serait vain...
Et voilà comment et pourquoi une fois dans sa vie
Une chose pareille troubla son existence,
Car la fête prit fin et rejoignant son lit,
L'esseulée se coucha, méritant l'indulgence.
Jérome Margail (octobre 1974)
1. Anne Marie, Mano le 02-12-2008 à 21:12:46
Des photos magnifiques, des paysages connus qui nous rappellent de belles vacances à Saint Génis.....
Et que dire de la crèche, cela a dû vous occuper de longs jours mais le résultat est à la hauteur du temps passé!
Vraiment, que des félicitations....des bordelais qui pensent souvent à votre magnifique pays.
Bisous à tous.
2. nono66 le 17-12-2008 à 18:35:05 (site)
je connais encore quelque pas de danse mes ses inpeux FLOU
au college ya une activiter sardane
MDR LOL
Quand on regarde le calendrier de postes on lit : 17 novembre, Sainte Elisabeth. Pourtant le 17 novembre a toujours été pour nous, la Saint Assiscle et Sainte Victoire. En effet, Assiscle et Victoire sont les saints patrons de Sorède. Nous ne pouvons pas comparer les fêtes d'aujourd'hui aux fêtes d'autrefois bien sur mais je pense que le comité d'animation fait tout son possible pour marquer cette date.
Jérome Margail a décrit dans ses textes comment les fêtes se passaient autrefois, écoutons le raconter...
La fête patronale ou (feste major) dans nos villages catalans était l'occasion pour les familles et les amis éloignés de se retrouver ce jour là.
C'était aussi la veille de ce jour là le sacrifice des volailles que l'on gardait en réserve à l'intention des fêtes.
Le rétameur ambulant (el paruler) était déjà passé pour donner plus d'éclat aux fourchettes et cuillères en particulier.
La veille aussi c'était l'arrivée des invités par l'autobus "del Rey" (les cars verts) que l'on logeait du mieux que l'on pouvait dans les chambres d'amis malgré l'inconfort de l'époque.
Le soir la place publique était toute garnie de guirlandes de verdure qui se balançaient au grès du vent, on ressortait quelques drapeaux pour l'estrade et des lampes au carbure servaient d'éclairage.
Déjà les confiseurs dans leurs baraques préparaient dans de petits chaudrons les berlingots que l'on croquait uniquement ces jours là ; c'étaient des habitués des fêtes comme "Martinou", "Laforée" etc...sans oublier notre Sorédienne Ursule avec sa limonade au "zig zig"
Les enfants étaient heureux d'avoir pour un moment quelques sous dans leurs poches mais cette fortune était vite dilapidée entre les manèges que faisait tourner un cheval et les berlingots aux couleurs variées.
Quatre cafés autour de cette place complétait l'accueil des sorédiens et de leurs invités et ce n'était que des cris de retrouvailles parmi les tables et chaises des cafetiers ..
Parler de petits détails serait bien trop long, contentons nous de dire qu'une fête dans l'ambiance de cette époque n'a rien de comparable avec les fêtes d'aujourd'hui .
N'oublions pas dans nos souvenirs les coblas ou orchestres (Mattes, Bergue Roussel, le Cortis et nos Combo-Gilis incomparables animateurs.)
Mais aussi d'autres convives qui étaient les (a cotés) de la fête, Pierette ou Cacaouet, Massot del Pardigu, et bien d'autres dont on a oublié les noms...
De tout cela, je dirais pour conclure que ce serait peine perdue de le faire comprendre à nos jeunes génération, contentons nous de dire que le modernisme, qui apporte un bien être dans notre vie est un arme à double tranchant. C'est une drogue dans nos esprits qui cache par un suaire, une socialité, une fraternité et une joie de vivre par un amour personnel qui vit en vase clos. ...on ne connaît pas son voisin..."
1. tessyhen le 16-11-2008 à 22:20:29
Très jolie la conclusion et tellement réaliste. Nous aurions grand besoin d'un retour à la modestie, la convivialité, la spontanéité: en toute simplicité, revenir les pieds sur terre et retrouver les fondamentaux de la vie.
Bisou Marie
2. nono66 le 17-12-2008 à 18:36:24 (site)
C encore des veille photo
on dirais que c'etait heinpeux ou
BEAUCOUP dur le travaille !!!!
le courrier des soldats.
J'espère que ces quelques cartes vous plairont, elles amenaient un peu de douceur dans les terribles journées de nos jeunes poilus.
Et enfin le premier défilé de la victoire .
1. lola66 le 29-11-2008 à 21:36:53 (site)
a oué je reconer les cartes quon avaient regarder enssemble
2. nono66 le 17-12-2008 à 18:37:40 (site)
c claire jles et vu aussi je prefere les carte elle meme
au debut c'etait toi sur la photo
en petit
??? mdr lol
bye bixx bizzzz
sOIXANTE SIX, ils sont 66 sur une population de 1200 habitants environ à avoir quitté leur village, leurs parents, leur femme, leurs enfants, leur famille.....et ils ne sont jamais revenus, MORTS AU CHAMP D'HONNEUR. Ils avaient 20, 25, 30 ans, leur nom est inscrit à tout jamais sur le monument aux morts, morts pour qui ? pour quoi ? pour nous, pour notre liberté à tous. Il y eut plus de 12 millions de morts, maudite soit la guerre...
HYMNE
Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie,
Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie,
Entre les plus beaux noms, leur nom est le plus beau,
Toute gloire près d'eux passe et tombe éphémère
Et comme le ferait une mère, la voix d'un peuple entier
Les berce en leur tombeau.
Gloire à notre France éternelle
Gloire à ceux qui sont morts pour elle,
Aux martyrs, aux vaillants, aux forts,
A ceux qu'enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple
Et qui mourront comme ils sont morts.
Victor Hugo
2. nono66 le 17-12-2008 à 18:38:58 (site)
LA GUERRE j'eme pas !
haaaaaaaaaaaaaa !!!!!!!!!!!!!!!!!
bye bizz
"Nous voici donc maintenant aux dernières semaines de la guerre. Les Allemand étaient bousculés partout par les armées alliées et malgré cela le village vivait dans cette peur des mauvaises nouvelles en l'occurrence la dépêche annonçant la mort d'un enfant de Sorède. Le dernier fut le pauvre Jean Barrère.
Le 11 novembre 1918, enfin fut le jour de la fin de ce vrai et terrible cauchemar et la joie et les larmes marquèrent cette grande et inoubliable journée. " LA GUERRE ETAIT TERMINEE".Il a suffi du mémorable cessez le feu que fit retentir sur le champs de bataille le caporal clairon Sellier pour que revienne dans les esprits une paix tant désirée.
A Sorède déjà le matin de bonne heure, personne ne travaillait et ce fut vers midi que la grande nouvelle arriva par un message officiel.
Les cloches de notre église se mirent à carillonner, c'était le seul moyen à l'époque pour annoncer la bonne nouvelle car depuis quatre ans, elle ne sonnaient que le glas. Sûrement que de mémoire de cloche, jamais elles n'avaient chanté aussi longtemps car ce fut à la nuit tombante qu'elles s'arrêtèrent. Les sonneurs qui se remplaçaient étaient Monsieur Parayre dit (Poupoun) et Monsieur Paré Gaudérique, forgeron sur la place.
Quant à nous, les jeunes, nous avions fait l'escalade sur le toit de l'église pour montrer notre joie, ce jour là tout était permi. Réflexion faite, aujourd'hui ce fut un vrai miracle si aucun d'entre nous ne tomba de cette grande hauteur.
Pour marquer cette journée il y eut deux naissances à Sorède : un garçon que l'on prénomma Martin et une fille à qui on donna le prénom de Victoire.
Le soir , Monsieur Miquel, nous lut entre les deux café "Vignes" et "Faille" une édition spéciale du journal "L'indépendant" qui relatait les évènement de cette signature entre vainqueurs et vaincus.
La journée se termina par un petit discours de Monsieur Massot , maire du village et un tour de ville avec les chants de "La Madelon" et "Quand on vient en permission".
La guerre était finie et on s'était juré que ce serait la dernière, que jamais plus chose pareille n'arriverait, vraiment nous étions de très mauvais prophètes."
Oui, en effet c'était mal connaître les hommes, 20 ans plus tard, on remettait ça.
Je ne connais pas l'auteur de ce petit poème que j'ai trouvé sur internet...je l'ai trouvé intéressant.
La guerre aura-t-elle enfin
Assez provoqué de souffrances et de misères,
Assez tué d'hommes'
Pour qu'à leur tour les hommes aient l'intelligence
Et la volonté de tuer la guerre ...
1. Jakin le 10-11-2008 à 16:05:26 (site)
Des articles très intéressants, une histoire à parcourir.....
Jakin,
c'est toujours J. Margail qui vous donne ses souvenirs d'enfance de la guerre de 14/18, comment un enfant avait vécu cette terrible période.
"Ce fut alors un changement, ne pouvant batailler à l'école, ce fut la guerre entre les deux villages de Laroque et Sorède (2 kilomètres). Tous les jeudis et tous les dimanches étaient des journées "glorieuses" , le champ de bataille était le "correch d'en Chibri" car les caprices du terrain convenaient bien à "l'aspadragade"(on se lançait des pierres) et aux coups de bâtons.
Cette fois ci la paix ne revint qu'avec l'intervention des gendarmes car aucun de nous ne pouvait s'aventurer à Laroque pour faire des commissions sans recevoir, cette fois par traîtrise une volée de coups de pieds au derrière, cela devenait réciproque si un rocatin s'aventurait à Sorède.
Ma pauvre grand mère qui m'élevait car j'avais perdu ma mère à l'âge de 3 ans, se faisait bien du souci, ses deux fils étant partis à la guerre, la propriété était entièrement à sa charge et il n'y avait pas de personnel pour travailler. Comme elle était illettrée, c'est à moi qu'incombait la corvée de la correspondance ce qui m'empêchait d'être avec les autres galopins.Pour elle c'était la croix et la bannière pour me faire écrire, ce que je faisais toujours de mauvaise grâce et mes lettres demandaient beaucoup de patience au correspondant pour la lecture car c'était un mélange de catalan et de français qui n'avait rien d'académique.
Je fis ma première communion en 1917, ce fut une petite fête pour moi mais ni mon père ni mon oncle n'étaient à mes cotés et je me souviens que ce jour là on mangea un lapin, chose qui était rare.
Ce jour là je fus agréablement surpris car je reçus la somme de quarante huit sous, en échange je reçus aussi un baiser sur chaque joue des personnes qui ensuite me rétribuaient."
Bientôt le 11 novembre, J'ai trouvé dans les écrits de Jérome Margail le souvenir de cette déclaration de guerre et comment les enfants de l'époque avaient vécu ces tristes années. La libération enfin, au bout de cinquante et un mois et onze jours, tous ces morts, toute cette misère, enfin la paix était là...
" Nous étions 2 août 1914, je me souviens encore des affiches aux deux drapeaux croisés annonçant la mobilisation générale. C'était la guerre, mais pas une drôle de guerre, ce jour là, mon père me tenait par la main, beaucoup d'hommes étaient rassemblés au pont, devant le café Pideil (actuellement le marchand de légumes), chacun faisait son petit commentaire sur l'évènement qui devait tourner en guerre mondiale. Il y avait ces mots qui revenaient toujours "On va enfin prendre la revanche et en très peu de temps encore", d'autres disaient " Ce sera l'affaire de quelques semaines" ; Hélas ! ce fut l'affaire de quelques années : cinquante et un mois et onze jours. Sorède paya un large tribut avec plus de soixante morts et beaucoup d'autres marqués pour le restant de leur vie."
"Nous, les jeunes, les écoliers, nous subîmes aussi les répercutions de ce désastre, nos instituteurs mobilisés, parmi eux monsieur Tocabens qui fut le premier mort au champ d'honneur, nous eûmes de jeunes normaliens qui se succédaient presque chaque mois. De ce fait, nous ne pouvions avancer dans notre instruction et même dans notre éducation car j'ai vu des élèves de 13 ans se battre avec leur enseignant.
Il y eut un changement aussi dans nos jeux, finies les calmes parties de billes, on était dans l'atmosphère guerrier et un jeu qui avait pour nom de "bataille de la Marne" était à l'honneur. Il consistait aprés avoir formé deux camps, à se battre sous toutes les formes. Bien souvent c'était le nez saignant et les genoux écorchés qu'on reprenait la classe, mais nous étions satisfaits de notre courage dans la petite guerre.
Il faut dire aussi que nous étions habillés pour la bataille, chacun avec son bonnet de police que papa ou l'oncle avait porté à la permission, nous avions ajouté des bandes molletières sur nos mollets en manche de balais, que voulez vous en ce moment c'était de circonstance.
Quel désespoir pour nos parents quand nous rentrions les culottes trouées, la blouse déchirée, les chaussures en piteux état.
Ces jeux furent interdits plus tard mais il fallut à chaque récréation l'intervention du garde champêtre, notre corps enseignant ne pouvant intervenir car il était composé uniquement de femmes."
Que diriez vous d'un petit poème ? "déjà l'automne", Jérome Margail l'écrivit le 20 octobre 1972, poème nostalgique mais plein d'espoir car les beaux jours reviennent toujours....Sur sa tombe j'ai fait graver les deux dernières strophes, poème de circonstance en ce jour de Toussaint.
L'automne..
Déjà l'automne est là, effaçant chaque jour
Réduisant de l'année son passage sur terre.
Nous préparant bien sur aux journées plus amères,
Au règne de l'hiver et son bien long séjour.
Déjà ont disparu dans les pampres rougies
Les chants, les cris de joie, toute cette allégresse,
De tous les vendangeurs, de toute la jeunesse,
La vigne est au repos, son travail est fini.
Déjà les hirondelles préparent leur départ,
Sur les câbles électriques que balancent le vent
Et leur conciliabule que de loin on entend,
Est le signe d'adieu de l'oiseau blanc et noir.
Déjà les jours s'écourtent, les fraîches matinées,
Nous montrent le gazon que la nuit a blanchi,
Et notre Canigou s'est couvert d'un tapis
Ou vigile l'isard, chamois des Pyrénées.
Déjà le chrysanthème vient de s'épanouir,
Étalant lentement ses magnifiques fleurs,
Celles que vous placerez arrosées de vos pleurs,
Sur la terre sacrée, berceau du souvenir.
Déjà sur les toitures s'évadent les fumées,
Et l'âtre vous attire dans sa douce chaleur,
Lorsque la tramontane dans sa grande fureur,
Nous invite à penser aux beaux jours de l'été.
Déjà dans nos esprits nous voyons l'avenir,
Après ces journées sombres, nous revient le printemps,
Cette course des saisons, éliminant les ans,
Engage à méditer qu'un jour il faut partir.
Souvenir d'un jour d'automne 20 octobre 1972
Bonnes fêtes à tous.....
2. nono66 le 17-12-2008 à 18:41:34 (site)
jadore les flaur oiseau bixxx
c la cuisine d'ete pourkoi ta prit cette photo ????
3. nono66 le 17-12-2008 à 18:41:34 (site)
jadore les flaur oiseau bixxx
c la cuisine d'ete pourkoi ta prit cette photo ????
4. nono66 le 17-12-2008 à 18:41:46 (site)
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5. nono66 le 17-12-2008 à 18:41:54 (site)
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L'étrange cortège.
L'histoire que je vais vous conter maintenant est digne de cette période d'halloween. Vécue par mon grand père Jacques Margail, il nous la racontait avec force gestes, et nous l'écoutions religieusement même si nous en connaissions le dénouement. Ecoutons le ...
"Javais à ce moment là dix huit ans et naturellement beaucoup de papillons dans la tête et comme tous les jeunes de mon village j'étais dans le vent pour chanter, danser et donner vie à notre petit coin d'Albères.
Ce soir là, nous avions une réunion pour préparer la fête de Saint Assiscle et Sainte Victoire,le 17 novembre, et il était environ onze heure et demie lorsque je regagnais ma maison.
Nous étions donc aux premiers jours ce ce mois de novembre, le temps était clément, ce soir là avant de rentrer je fus dans l'obligation de satisfaire un besoin naturel et pressant. Comme tout sorédien qui se respecte, cette corv&ée s'accomplissait dans la nature, les "toilettes" n'étaient pas le privilège de tout le monde. Moi, j'avais pris l'habitude d'aller dans un lieu dit "la rourède", endroit inculte où se trouvaient des ronces et des petits bosquets d'arbustes ou j'étais à l'abri des regards indiscrets.
Il était très tard et l'obscurité complète car la lune était cachée par de gros nuages et l'électricité n'existait pas encore dans le village.Tout était calme, cependant de temps en temps, un chien faisait entendre un aboiement lugubre qui n'était pas bon signe. Cela faisait à peu près cinq minutes que j'étais là car il faut dire que je suis très" long " et je repassais dans ma tête la réunion que nous avions eue.
Tout d'un coup, j'entendis comme un martelement sourd mais rytmé, régulier, et qui se rapprochait lentement, cela me provoqua une drôle d'impression qui me fit lever la tête vers la direction d'ou venait de bruit.
Ce que je vis, me parut bien étrange, à dire vrai, c'était une vision dantesque où se méla à cette scène les douze coups de minuit au clocher local.
Par le chemin caillouteux, venant du Veïnat, je vis arriver un cortège précédé par des porteurs de cierges allumés pour éclairer le mauvais chemin aux porteurs d'un cercueil qui paraissait dans la nuit énorme et ou le bruit de martellement résonnait dans ma tête.
Ce que je voyais de mon observatoire était effrayant et je puis vous dire que la vanne d'évacuation personnelle était résolument fermée, j'étais dans une situation très peu enviable.
Hélas ! l'épreuve n'était pas encore à son terme car à ce tourment visuel et sonore s'ajouta le palpable ou corporel et croyez moi ce fut terrible....Abracadabran ! tout à coup, deux ombres venant du singulier cortège se dirigèrent vers moi à la vitesse de l'éclair, la première passa entre mes jambes et me provoqua une sensation que je n'oublirais jamais ; je fis un tel bond que la deuxième ombre resta clouée sur place et je poussais un cri qui heureusement ne troubla en rien le cortège mais me fit revenir sur le domaine du réel.
Les deux ombres que j'avais vues plus grandes que nature n'étaient qu'un pauvre chat poursuivi par un chien....Mais me direz vous et l'étrange cortège ?
La nuit précédent était décédée au Veïnat une femme et cela de mort subite. Cette dernière avait une forte corpulence, le cercueuil dans lequel on l'avait placée par une chose qui arrive rarement, s'était fissuré sans doute par une décomposition trop rapide du corps.La situation était intenable et dangereuse et la famille demanda l'autorisation de transporter le corps au dépositoire au cimetière car il était impossible d'attendre la cérémonie religieuse vu les circonstances.
Voila comment l'étrange cortège improvisé défila à la lueur des cierges devant mes yeux horrifiés...."
Et comme tout devenait normal, à la fin du récit, nos esprits d'enfants soulagés par le dénouement, nous reprenions le sourire en pensant à la situation critique de notre grand père. "Vous pouvez rire maintenant, mais j'aurai bien voulu vous voir à ma place" concluait-il.
A l'époque de nos parents et grand parents, les jouets étaient rares, seuls les riches en possédaient aussi les parents (des autres) devaient trouver un tas d'astuces pour en fabriquer. Une aubergine à laquelle on ajoutait des yeux, une bouche et un nez faisait une très originale poupée pour les filles, des bouts de bois que l'on ramenait du chantier faisaient un très beau jeu de construction pour les garçons.
Lorsque venait l'automne, que les glands tombaient c'était l'époque des "chiribis", genre de toupie que l'on fabriquait avec des alumettes et des glands bien sur.
Ce jeu consistait à faire tourner son chiribi le plus longtemps possible le gagnant était le dernier qui tombait.
Chaque année, à la même époque j'en fabrique...d'abord pour mes enfants, puis aujourd'hui pour mes petits enfants. Bien sur ils ont d'autres jeux bien plus attractifs que mes chiribis mais je pense que plus tard, ils se souviendront de ce petit jouet d'autrefois.
A vous de fabriquer des "chiribis maintenant.....
Commentaires
1. lola66 le 07-12-2008 à 17:42:25 (site)
oué moi g fait mon sapin é g mi une créche en dessou mé elle é pa aussi belle que celle là!!
2. nono66 le 17-12-2008 à 18:03:07 (site)
pour le site je c pas trop si c le bon
salut mami c nono
j'espere que je pourrais montait bientôt a notre damr du chateau
pour voir la creche
salut
bye bye bis
3. nono66 le 17-12-2008 à 18:26:34 (site)
bonne chance pour continuer ton blog !!!
bye bizzz